Jo-Wilfried Tsonga a réalisé la plus belle performance française à Roland-Garros en écartant le N.4 mondial Tomas Berdych pour être le premier à rallier les quarts de finale dimanche lors d'une journée gâchée par la pluie.
Les premières gouttes tombées sur les courts de la Porte d'Auteuil ont plombé le programme des Internationaux de France mais pas le moral de Tsonga qui a fait preuve de solidité mental pour dominer en quatre sets (6-3, 6-2, 6-7 (5/7), 6-3) l'un des plus sérieux outsideurs de la compétition.
Cette saison, Berdych n'avait jamais été vaincu avant les quarts dans un tournoi. Il avait notamment disputé trois finales (Doha, Rotterdam, Monte-Carlo) sans toutefois remporter de titre.
Le Tchèque menait assez largement dans ses duels avec Tsonga (6-2) qu'il avait d'ailleurs battu deux semaines avant Roland-Garros, à Madrid (7-5, 6-2).
Mais sur le court Philippe-Chatrier, malgré le vent, le froid et le retard pris à cause de la pluie, Tsonga a déjoué les pronostics se rapprochant du niveau qui lui avait permis d'atteindre les quarts de finale en 2012, puis les demies en 2013.
Le Manceau n'avait plus battu de membre du Top 10 en Grand Chelem depuis son quart de finale remporté cette année-là en trois manches contre Roger Federer.
- Tsonga, meilleur que Noah -
Il jouera donc son troisième quart de finale à Paris, le onzième au total en Grand Chelem. C'est mieux que Yannick Noah, dernier lauréat tricolore d'un "Majeur" à Roland-Garros en 1983, qui en avait disputé dix lors de sa carrière.
Avant d'en arriver là, le Manceau s'est fait toutefois un peu peur. Il a servi pour le match, à 5-4, dans le troisième set quand son adversaire semblait au bord du gouffre. Mais traversé par "un moment d'absence", comme il l'a dit lui-même, Tsonga a permis à Berdych de relancer et de provoquer une quatrième manche.
Mené 3-1, par un Tchèque revigoré, le Manceau a puisé dans ses ressources pour renverser la situation et aligner cinq jeux d'affilée.
Cette prestation devrait apporter une bonne dose de confiance au N.3 Français, à la peine depuis son retour en mars, consécutif à quatre mois d'arrêt pour cause de bras droit douloureux.
Cela tombe plutôt bien avant d'affronter le N.5 mondial Kei Nishikori pour une place en demi-finales.
- Le Japon, 82 ans après -
Le Nippon, exempté de troisième tour à la suite du forfait de l'Allemand Benjamin Becker, n'avait plus joué depuis mercredi.
Mais le rythme ne lui a pas manqué pour écoeurer en trois manches (6-3, 6-4, 6-2) le Russe Teymuraz Gabashvili, 74e, et atteindre pour la première fois les quarts de finale à Paris. Le Japon n'avait plus connu cela depuis les demi-finales de Jiro Satoh en 1931 et 1933.
L'attente a été bien moins longue pour la Serbe Ana Ivanovic, qui n'avait plus figuré à ce niveau depuis son titre en 2008. Sous les yeux de son compagnon, le footballeur allemand Bastian Schweinsteiger, l'ancienne N.1 mondiale (en juin 2008), aujourd'hui classée 7e, a mis fin à la disette en venant à bout de la Russe Ekaterina Makarova, 9e, en trois manches (7-5, 3-6, 6-1).
"Quand je suis arrivée à ce tournoi, je ne pensais pas atteindre ce niveau. C'est extraordinaire. J'en suis très fière", a savouré la Serbe, qui n'a pas trop souffert de la longue interruption (2h30) pour cause de pluie.
Ivanovic affrontera la jeune Ukrainienne (20 ans), Elina Svitolina, victorieuse elle aussi, malgré les averses, de la N.1 française Alizé Cornet (6-2, 7-6 (11/9)) qui a tout de même sauver cinq balles de match.
"J'aurais adoré aller en trois sets, ça aurait été vraiment intéressant pour moi. Dans l'ensemble, Elina été un peu plus solide que moi", a réagi la Niçoise, un peu "triste".
Après son élimination, il n'y aura donc aucune Française présente en quarts de finale, pour la neuvième fois sur les dix dernières années. Marion Bartoli, demi-finaliste en 2011, reste la seule exception.
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