Richard Gasquet et Jérémy Chardy se sont qualifiés avec aplomb samedi pour les huitièmes de finale de Roland-Garros, où ils attendent maintenant Novak Djokovic et Andy Murray, lesquels ont anéanti les ambitions de la jeune classe australienne.
Après Gilles Simon, Gaël Monfils et Jo-Wilfried Tsonga vendredi, Gasquet et Chardy ont réussi à se glisser en huitièmes. Le record du plus grand nombre de joueurs français en seconde semaine à Paris dans l'ère Open (depuis 1968), datant de 1971 et 2008, est donc égalé.
C'est la quatrième fois (après 2011, 2012 et 2013) que Gasquet (N.20) pousse aussi loin à Roland-Garros. Chardy, 45e mondial, n'avait plus connu ce bonheur depuis 2008 et sa deuxième apparition sur la terre battue parisienne.
Gasquet a dû faire preuve de résilience face aux 22 aces et 62 coups gagnants du Sud-africain Kevin Anderson (N.15). Vainqueur en quatre sets (4-6, 7-6 (7/4), 7-5, 6-4), il s'est montré le plus incisif sur les points importants.
Sur un court N.1 où il a tous ses repères, Chardy a quant à lui surclassé (6-3, 6-4, 6-2) le Belge David Goffin (18e). "C'est le meilleur match de ma saison, voire de ma carrière", n'a pas hésité à lancer le Palois.
A bientôt 29 ans (le 18 juin), Gasquet n'a encore jamais atteint les quarts à Paris. Pour y parvenir, il devra mettre de côté ses statistiques catastrophiques contre Djokovic (N.1), qu'il n'a battu qu'une fois en onze confrontations, en 2007.
Les perspectives ne sont pas plus encourageantes pour Chardy. Il n'a battu qu'une fois en sept matches Murray (N.3), qui avait mis fin à son aventure à l'Open d'Australie en 2013, sa seule participation à un quart de finale d'un tournoi du Grand Chelem jusque-là.
Djokovic et Murray ont renvoyé à leurs études Thanasi Kokkinakis et Nick Kyrgios. Avec leur look très tendance et leur caractère bien trempé, les deux jeunes Australiens incarnent l'avenir du tennis mondial.
Mais s'ils paraissent promis à plus ou moins long terme au Top 10, voire mieux, ils ont pu constater que le chemin à parcourir pour rivaliser avec le "Big Four" serait encore long.
Moins expérimenté que son compère Kyrgios, Kokkinakis (84e) a fait admirer la qualité de sa frappe de balle contre Djokovic. Mais il n'a jamais pu déstabiliser le N.1 mondial, victorieux 6-4, 6-4, 6-4.
-Mladenovic peut s'en mordre les doigts -
Gêné par une douleur au coude droit qui a rendu son service plus vulnérable que d'habitude, Kyrgios (N.29) n'a pas été plus menaçant (6-4, 6-2, 6-3) pour Murray (N.3).
L'Australien, quart-de-finaliste à Wimbledon en 2014 et à l'Open d'Australie cette année, a montré les deux facettes de son jeu, alternant les coups gagnants foudroyants et les erreurs grossières.
Murray, victorieux cette année des deux premiers tournois sur terre battue de sa carrière à Munich et Madrid, a donc signé une 13e victoire d'affilée sur cette surface, soit exactement le même total que Djokovic, vainqueur à Monte-Carlo et Rome.
"C'était un match difficile. Nick tente souvent le coup gagnant", a souligné l'Ecossais. "Mais j'ai essayé de varier mon jeu, d'utiliser le slice pour casser son rythme et ça semble avoir marché."
Pas plus que Murray et Djokovic, Rafael Nadal (N.6) n'a été troublé par Andrey Kuznetsov (120e). Le Russe a été broyé 6-1, 6-3, 6-2 par le nonuple vainqueur de Roland-Garros.
David Ferrer, finaliste en 2013 à Paris, a eu plus de mal à se défaire de Simone Bolelli (60e). L'Italien n'a vraiment lâché prise que dans les deux derniers sets (6-3, 1-6, 5-7, 6-0, 6-1).
L'autre duel franco-belge du jour a moins bien tourné pour Kristina Mladenovic (44e), impuissante (6-4, 6-1) face à Alison Van Uytvanck (93e). La Nordiste peut s'en mordre les doigts, car elle avait devant elle un tableau assez dégagé.
Le simple dames a perdu sa troisième demi-finaliste de l'édition 2014, avec la défaite (6-3, 6-3) d'Andrea Petkovic (N.10) contre l'Italienne Sara Errani (N.17), finaliste à Paris en 2012.
Diminuée par une blessure à une cuisse, l'Allemande a suivi la même trajectoire que la Canadienne Eugenie Bouchard (N.6), éliminée au premier tour, et la Roumaine Simona Halep (N.3), sortie au deuxième.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.