L'UMP est morte, vive Les Républicains: Nicolas Sarkozy a réuni ses troupes samedi Porte de la Villette à Paris pour refonder le parti qu''il préside, étape cruciale dans sa stratégie de reconquête du pouvoir en 2017.
Environ 20.000 avaient été annoncées pour cette grand-messe à la fois enterrement - celui du parti fondé en 2002 par Jacques Chirac - et baptême d'une formation réinventée qui sera, a assuré Nathalie Kosciusko-Morizet, celle de l"'exemplarité".
Mais l'heure étant à la frugalité, pour cause de finances à marée basse, la tente extérieure destinée à abriter 6 à 7.000 de ces militants n'avait pas été disposée devant le vaste bâtiment de tôle du "Paris Event Center" où la température montait rapidement et où les rangs étaient clairsemés.
Les milliers de militants présents n'en étaient pas moins enthousiastes et prompts à s'enflammer pour l'arrivée de "Nico".
D'autres ténors comme Laurent Wauquiez ont eu aussi un accueil chaleureux, particulièrement Bruno Le Maire. "C?est le sacre de Nicolas Sarkozy ?", a demandé la presse au quasi-candidat à la primaire en vue de 2017. "On n?est pas en monarchie, on est en République", a-t-il rétorqué.
Voulu par l'ex-chef de l'Etat désireux d'avoir un parti à sa main mais aussi de faire oublier les affaires attachées à l'UMP et les guerres intestines, le nom "Les Républicains" a reçu l'aval de 83% des votes militants, a confirmé NKM.
Lors du scrutin électronique jeudi et vendredi, la participation toutefois n'a été que de 46%.
"+Républicains+, c'est le nom de ceux qui préfèreront toujours la liberté à toute forme de dépendance", "c'est le nom de ceux pour qui le combat contre le fanatisme et l'intégrisme, contre l?obscurantisme et la déraison, contre la barbarie et la sauvagerie qui menacent toute forme de civilisation dans le monde, est au-delà de la droite et de la gauche", a lancé M. Sarkozy, dans un "appel à tous les Républicains de France", à l'issue du vote.
Pourtant, a accusé le député Daniel Fasquelle, les "socialistes ont essayé de nous gâcher notre fête" en attaquant le nouveau nom, allusion aux poursuites judiciaires diverses contre ce que certains dénonçaient comme un" privatisation" de la République.
Ca n'empêchera pas, a assuré ce élu du Nord, le Congrès d'être "le plus sympathique et le moins cher" de la Ve république.
Cinq fois moins cher que celui du PS à Poitiers, début juin, affirme l'élu et ex-policier Frédéric Péchenard.
Tout au long de la matinée, les orateurs se sont succédé avec célérité, de Valérie Pécresse à Thierry Solère, en passant par Bruno Retailleau.
Des centristes ont pris la parole, soit en direct (Maurice Leroy assurant que "centrisme n'est pas égocentrisme") ou lors de brefs messages lus à la tribune: Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI ou Hervé Morin, pésident du Nouveau centre qui ont plaidé pour "les alliances indispensables" entre centristes et Républicains, notamment aux régionales de décembre.
"Il n'y a aucune région qui ne puisse être conquise", a assuré Valérie Pécresse, tête de liste des Républicains en Ile-de-France.
D'autres absents avaient également adressé des messages: les écrivains Jean d'Ormesson et Denis Tillinac, l'ancien ministre socialiste Claude Allègre.
- 'Dix temps forts' -
Le congrès devait être conclu vers 16h00 après le discours du président des "Républicains", qui devrait approfondir ce qu'il avait dit en meeting à Paris le 7 novembre, lors de sa campagne pour la présidence de l'UMP, en martelant le mot "République" plus de 80 fois.
Multipliant les références à De Gaulle, l'ex-chef de l'Etat avait parlé Nation, identité, laïcité, fermeté, refus de l'assistanat.
"Dix temps forts" rythment la journée, autour notamment du "rétablissement de l?autorité", "l?éducation", du travail, des "valeurs".
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