Le Stade Français a livré une copie de haute volée pour griller à haute intensité son voisin du Racing-Métro (38-15), vendredi à Jean-Bouin en barrages du Top 14, et ainsi s'offrir une chance de rêver en attendant Toulon en demi-finale.
On ne peut s'empêcher d'évoquer la gloire passée du Stade Français au lustre quelque peu retrouvé vendredi soir au sortir d'une jolie démonstration de classe contre le Racing. Équipe phare de la fin des années 90 aux années 2000, le club parisien était porté depuis disparu depuis six ans de la phase finale du championnat: voilà qu'il y signe un retour fracassant.
Les hommes de Gonzalo Quesada n'ont encore rien gagné et la route est pentue jusqu'à un éventuel Bouclier de Brennus, qui passera d'abord par Bordeaux et une demie face à Toulon, le tenant du titre, vendredi ou samedi prochain.
Mais leur saison régulière maîtrisée de bout en bout et leur volonté de produire un jeu léché et vivifiant quel que soit l'enjeu donnent quelques raisons de s'enthousiasmer.
En revanche, le Racing-Métro repartira de Jean-Bouin avec des idées noires et le sentiment d'avoir plutôt raté sa saison.
Battu trois fois cette année par le Stade Français, il n'a jamais vraiment rivalisé durant ce match et s'arrête donc en barrage, après avoir atteint les demi-finales l'an passé. Certes l'encadrement et le président Jacky Lorenzetti opposeront leur première qualification à des quarts de Coupe d'Europe comme motif de se réjouir de cet exercice, mais ce ne sera guère convaincant.
- Les leaders du Racing absents -
Surtout, les entraîneurs Laurent Travers et Laurent Labit pourront s'interroger sur l'absence chronique de leaders de jeu dans les grands moments de l'équipe, en dépit d'un effectif constellé. Sans vraiment d'âme ni la force de caractère qui lui a permis de s'imposer à Toulouse l'an dernier au même stade de la compétition, le Racing est tout simplement passé à côté vendredi.
Pire, on n'a rien vu de ses habituels points forts, à savoir sa conquête et son agressivité.
L'archi-domination en mêlée fermée des Parisiens en première période leur a ainsi offert deux essais. Le premier dès la 10e minute, conclu sur les extérieurs par le remuant centre Waisea. Le second, de pénalité, obtenu juste après l'exclusion temporaire du pilier Luc Ducalcon, mis au supplice (34e) comme tout le cinq de devant.
Face à la réjouissante stratégie large-large mise en place par les Parisiens, les Racingmen n'ont guère donné motif d'y croire, à l'image de son maître à jouer Jonathan Sexton, à côté de la plaque dans pratiquement tout ce qu'il a entrepris. L'international irlandais quitte ainsi le club la tête basse, sans satisfaire sa promesse d'aider le Racing à obtenir le titre tant attendu.
Seule petite étincelle, l'essai de l'excellent demi de mêlée Maxime Machenaud juste avant la pause qui permettait encore au Racing d'espérer un retour en seconde période (17-7).
Espoir méthodiquement douché par l'artificier du Stade Français Morné Steyn (10/10 au pied), qui enfilait pénalités sur pénalités pour accroître l'avantage parisien et scellait la marque à la sirène, sous les vivats d'un public rassasié.
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