Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a jugé jeudi qu'un accord avec la Grèce était "possible" mais que, contrairement à ce que prétend Athènes, il n'était "pas exact de dire qu'on a fait les trois quarts du chemin".
"On commence à voir des projets de réformes qui ont de la consistance", a toutefois estimé le Français au micro de la radio France Culture en marge de la réunion du G7 de Dresde (est de l'Allemagne), et au lendemain de l'annonce par Athènes d'une ébauche d'accord, vite démentie par ses créanciers.
"Un accord est possible", a assuré M. Moscovici. "Si la négociation était au point mort je vous le dirais", a-t-il ajouté, évoquant des avancées dans les discussions sur la fiscalité ou les retraites.
La Grèce, sans être officiellement à l'agenda de ces discussions, domine cette réunion en Allemagne des grands argentiers de la planète, parmi lesquels des représentants de ses créanciers, la Banque centrale européenne (BCE), la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
Depuis Athènes, le gouvernement dominé par la gauche radicale Syriza fait valoir que ce sont des tensions entre ces mêmes créanciers qui empêcheraient de conclure les négociations, et de libérer les fonds tant attendus pour un pays financièrement aux abois.
"Il faut qu'on négocie dorénavant avec la Commission européenne et non pas dans un cadre absurde et non transparent qui n'est pas conforme aux principes européens", a lancé le ministre des Finances Yanis Varoufakis devant le Parlement.
Ces propos visent implicitement le FMI, jugé trop intransigeant en Grèce, et dont un porte-parole a indiqué jeudi à Washington que le pays serait privé d'accès aux fonds de l'organisation s'il manquait un remboursement.
Le ministre de l'Intérieur grec a récemment assuré que son pays ne rembourserait pas les 1,6 milliard de dollars dus en juin au FMI.
Le Premier ministre Alexis Tsipras et l'équipe des ministres en charge des négociations avec les créanciers n'ont toutefois jamais annoncé qu'un paiement ne se ferait pas.
"Au moment où nous parlons, nous nous attendons ce que les autorités grecques nous payent", a assuré le porte-parole du FMI.
Sur le sujet de la TVA, M. Varoufakis a jugé que la pression des créanciers pour augmenter les recettes était "asphyxiante".
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