Porté par son avant-centre Carlos Bacca, auteur d'un doublé, le Séville FC, tenant du titre, est entré dans l'histoire de l'Europa League en s'offrant un quatrième sacre dans la compétition après sa victoire 3-2 face au Dniepropetrovsk, l'invité-surprise de la finale, mercredi à Varsovie.
Avec ce second doublé (2006-2007, 2014-2015), le club andalou dépasse au palmarès de la C3 des formations aussi prestigieuses que la Juventus Turin, l'Inter Milan et Liverpool et se voit ouvrir de surcroît les portes de la Ligue des champions, une nouveauté introduite cette année par l'UEFA au profit du lauréat de l'Europa League.
Pour le "Dniepro", l'issue est en revanche très cruelle. Les Ukrainiens rêvaient de donner un peu de joie à leur pays, plongé dans une guerre civile à l'est entre les forces gouvernementales et les séparatistes pro-russes. Malgré une résistance farouche, ils ont dû s'incliner contre le cinquième de la Liga, plus aguerri et habitué à se retrouver à pareille fête sur la scène européenne.
Après avoir pris l'avantage par Nikola Kalinic (7e), Dniepropetrovsk est pourtant revenu au score sur un coup franc limpide du capitaine Ruslan Rotan (43e), après les deux buts sévillans signés Grzegorz Krychowiak (28e) et Bacca (31e). Mais ce dernier a tué ses derniers espoirs en pur avant-centre (74e).
Le "Dniepro" n'a toutefois pas à rougir de sa performance, lui qui n'avait jusqu'ici jamais dépassé le stade des quarts de finale en Coupe d'Europe. Il a ainsi attaqué sa finale tambour battant, sans complexes et avec beaucoup de culot, à l'image de ses deux prestations au tour précédent face au Napoli (1-1, 1-0).
- Politique sportive juste des Andalous -
Attendant sagement les Sévillans, les Ukrainiens n'ont jamais paniqué, même après le deuxième but adverse qui aurait pu les noyer. La star Yevhen Konoplyanka, peu à son aise en début de rencontre, a ainsi pris les choses en main sur son côté gauche et a bien failli se fendre d'un but extraordinaire sur une magnifique frappe enroulée détournée en corner par Sergio Rico (37e).
Dès que l'international ukrainien est sorti de sa torpeur, on a compris pourquoi l'Angleterre l'avait à l'oeil depuis plusieurs mois.
Mais Séville a beau ne pas voir de stars dans son effectif, il possédait trop de certitudes pour se laisser longtemps marcher sur les pieds par des novices ukrainiens.
Ce succès est ainsi une nouvelle preuve de la justesse de la politique sportive suivie par les Andalous. Sans avoir les moyens des mastodontes espagnols Real Madrid ou FC Barcelone, Séville a tout de même bâti une équipe d'une solidité sans faille (avec notamment 5 anciens joueurs de Ligue 1) que personne n'a réellement pu inquiéter en C3 cette saison. Le "Dniepro" s'est approché du but mais la marche était sans doute trop haute pour rejoindre dans la légende du football ukrainien le Dynamo Kiev de Valeri Lobanovsky (Coupes des Coupes 1975 et 1986) et le Shakhtar Donetsk (Coupe de l'UEFA 2009).
Le Séville FC a lui de nouveau prouvé la santé insolente du football espagnol qui va tenter de réussir un deuxième doublé d'affilée en Coupe d'Europe en cas de succès du Barça face à la Juve en finale de a Ligue des champions, le 6 juin à Berlin.
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