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Paris (AFP). Claude Guéant en procès à l'automne pour ses primes en liquide place Beauvau

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Paris (AFP). Claude Guéant en procès à l'automne pour ses primes en liquide place Beauvau
Claude Guéant à son arrivée sous escorte policière pour son audition par les juges le 7 mars 2015 à Paris - AFP/Archives
Ancien homme fort dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant devra s'expliquer à l'automne lors d'un procès sur ses primes en liquide touchées à l'Intérieur: le parquet financier a annoncé mercredi son renvoi pour recel de détournement de fonds publics. Autre personne très proche de Nicolas Sarkozy, Michel Gaudin a lui aussi été cité à comparaître par le parquet national financier (PNF), dans cette affaire qui porte sur des primes touchées place Beauvau entre 2002 et 2004. Claude Guéant était alors directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qu'il a suivi pas à pas dans sa conquête du pouvoir, devenant durant son quinquennat secrétaire général de l?Élysée puis à son tour ministre de l'Intérieur. Michel Gaudin était lui patron de la police nationale. A ce titre, il était chargé des fonds ayant servi à verser ces primes. A l'issue de son enquête, dans laquelle la police a bouclé son rapport il y a plusieurs mois, le PNF l'a directement cité à comparaître pour détournement de fonds publics. Trois anciens préfets sont aussi visés pour recel, tous membres à l'époque du cabinet du ministre: Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin. Dans un communiqué, le PNF précise que le procès aura lieu les 28 et 30 septembre puis le 1er et le 7 octobre. Pour Claude Guéant, l'affaire a commencé lors d'une perquisition à son domicile en février 2013 dans le cadre de l'enquête sur des soupçons du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ce jour-là, les policiers étaient tombés sur diverses factures pour des achats qui ont tous été payés en liquide. Claude Guéant s'était justifié en évoquant ces primes qui "n'étaient pas déclarées, de toute éternité" et qui auraient concerné des "milliers" de fonctionnaires, dont les membres de cabinet de l'Intérieur. Une version mise à mal, car la pratique des "fonds secrets" au profit des ministères avait été réformée, et l'argent en cause provenait en fait des frais d'enquête et de surveillance (FES), destinés par exemple à rémunérer des informateurs ou assurer des frais engagés pour des investigations. Quelque 10.000 euros mensuels y ont été puisés et remis à Claude Guéant entre 2002 et 2004, selon un rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA) et de la police des polices (IGPN) rendu public en juin 2013 et transmis à la justice. Le rapport notait aussi le "flou de la base juridique" entourant ces frais. - 'Comme un voleur de mobylette' - "On renvoie à la va-vite Claude Guéant comme un voleur de mobylette, dans un calendrier politique que tout le monde aura bien compris. Quelle urgence y avait-il? Pourquoi ne pas avoir désigné un juge d'instruction pour enquêter?", a déploré son avocat, Me Philippe Bouchez El Ghozi. "On veut juger des pratiques qui ont eu lieu pendant 70 ans et ont concerné des milliers de fonctionnaires", a-t-il aussi déclaré à l'AFP, en rappelant que les faits étaient "très anciens". Après la perquisition de février 2013, Claude Guéant avait aussi dû s'expliquer sur le versement depuis l'étranger de 500.000 euros sur son compte en 2008. Sa version, la cession de deux huiles d'un peintre flamand à un avocat malaisien, n'a pas convaincu les juges d'instruction, qui l'ont mis en examen en mars dernier pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée, faux et usage de faux. Dans le cadre de cette enquête, des écoutes téléphoniques montrent que Claude Guéant et Michel Gaudin ont évoqué la question des primes en liquide place Beauvau et ont discuté d'une version commune, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. Depuis la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, celui que la presse surnommait le "cardinal", le "vice-président" ou le "Premier ministre bis" a été placé trois fois en garde à vue: dans l'affaire des primes, dans celle sur les soupçons de financement libyen et dans l'affaire de l'arbitrage Tapie, où il n'a pas été mis en examen.

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