Kristina Mladenovic a réussi un joli coup pour son entrée à Roland-Garros en surclassant la Canadienne Eugenie Bouchard, demi-finaliste sortante, mardi lors d'une troisième journée nuageuse où ses camarades de la jeune génération masculine ont affiché de belles promesses.
La jeune Nordiste de 22 ans s'est rappelée au bon souvenir de l'édition 2014 où elle s'était offert, déjà dès le premier tour, le scalp de la Chinoise Li Na, lauréate de l'Open d'Australie, de Roland-Garros en 2011 et alors N.2 mondiale.
Bouchard, à 21 ans, a un CV moins long que la Chinoise, qui a pris sa retraite l'an dernier mais a déjà réalisé des prouesses. Battu par Maria Sharapova l'an passé avant la finale, la Québécoise avait aussi atteint le dernier carré à Melbourne et disputé sa première finale en Grand Chelem à Wimbledon.
Mais depuis février, "Genie" n'est plus que l'ombre d'elle-même. Après son quart de finale en Australie, elle n'a gagné que trois matches sur les treize qu'elle a disputés.
Pour tenter de remonter la pente, la 6e mondiale a engagé le Français Sam Sumyk, ancien coach de la Bélarusse Victoria Azarenka, qui va s'employer à redonner confiance à sa nouvelle joueuse.
Des coaches, Kristina Mladenovic en a quant à elle déjà épuisé un bon stock (sept) et s'entraîne seule depuis son éphémère collaboration, entre novembre et février, avec le Monténégrin Nemanja Kontic.
Sous les yeux de son père Dragan, ancien gardien international yougoslave de handball, "Kiki" Mladenovic a saisi à pleines mains les faiblesses de Bouchard pour l'emporter 6-4, 6-4.
- Match glacial entre Hamou et Janowicz -
"Elle est dans une passe un peu délicate mais j'ai vraiment dû sortir du bon tennis. Ce n'était pas évident", a déclaré la Nordiste, qui arrivait en confiance à Paris après sa finale samedi à Strasbourg.
Tenue et casquette noire, ongles vernis, la 44e mondiale a frappé fort pour acculer Bouchard dont le jeu s'est désagrégé au fil de la partie. A 5-0 dans le second set, la Canadienne en a jeté sa raquette de dépit mais s'est ressaisie pour revenir à un jeu (5-4) et mettre la pression sur Mladenovic, qui a retrouver l'agressivité nécessaire pour conclure.
Les trois autres représentants de la nouvelle génération tricolore ont tous chuté mais avec des fortunes diverses. Maxime Hamou, 19 ans et 225e mondial, est tombé avec les honneurs (6-7 (4/7), 6-3, 6-4, 6-4) lors d'un match très tendu contre le Polonais Jerzy Janowicz, qui s'est achevé sur une poignée de main des plus viriles.
Le grand Jerzy n'a pas apprécié que le jeune Nîmois envoie un missile près de lui sur un service annoncé faute. Version du jeune Français : "J'ai retourné sans faire exprès sur lui Enfin, la balle est allée un peu vite, il s'est dégagé largement et ensuite il me regardait pendant tout le match."
- Gasquet et Chardy in, Parmentier out -
Quentin Halys, 18 ans (et 296e) n'a pas eu ce genre de problème contre Rafael Nadal. On lui promettait le pire pour son baptême du feu face au nonuple lauréat du tournoi, mais le jeune Francilien est lui aussi reparti la tête haute malgré son élimination en trois sets (6-3, 6-3, 6-2, 6-4) et en moins de deux heures.
Pour Manon Arcangioli, 20 ans et 276e mondiale, cela n'a en revanche duré que 45 minutes contre l'Américaine Irina Falconi, 85e. Le temps d'inscrire seulement deux jeux (6-2, 6-0).
Chez les plus anciens, seule Pauline Parmentier a chuté. La Nordiste, 95e mondiale, qui avait relancé sa carrière l'an passé à Paris en atteignant les huitièmes de finale, a été battue par l'Espagnole Silvia Soler-Espinosa (97e) 6-4, 6-3.
Richard Gasquet et Jérémy Chardy sont passés sans difficultés majeures en dominant respectivement le Belge Germain Gigounon, 209e, (6-3, 6-4, 6-0) et l'Allemand Michael Berrer, 145e (4-6, 6-3, 6-4, 6-4).
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