La cérémonie de remise des prix du 68e Festival de Cannes a débuté dimanche soir au Palais des Festivals avec l'acteur français Lambert Wilson en maître de cérémonie.
L'heure de la Palme d'or approchait avec une dernière montée des marches, riches en indices sur le palmarès attendu de façon imminente.
L'équipe du film "La Loi du marché" du Français Séphane Brizé avec Vincent Lindon a été l'une des premières à fouler le tapis rouge, un retour sur la Croisette qui laisse espérer une récompense.
"Il se passe quelque chose avec Vincent, qui est l'ADN du film, qui porte le film", a déclaré Stéphane Brizé à son arrivée.
"Je suis fou de joie", a dit de son côté Vincent Lindon, cité parmi les favoris pour un prix d'interprétation pour ce film cinglant sur la brutalité du monde du travail, dans lequel il interprète un chômeur de longue durée.
Les acteurs, actrices et réalisateurs qui montent les marches sont ceux qui ont été le plus souvent rappelés à Cannes car ils figurent au palmarès.
Ont suivi notamment l'équipe de "Dheepan", film de Jacques Audiard sur le parcours en France de réfugiés sri-lankais qui pourrait avoir un prix, tout comme son acteur, Jesuthasan Anthonythasan.
Etait également sur les marches l'équipe de "Chronic" du mexicain Michel Franco, dont l'acteur britannique Tim Roth, qui pourrait être récompensé pour son rôle d'un infirmier totalement dévoué à l'accompagnement de patients en fin de vie.
"J'avais vraiment peur de venir ici avec ce film, ce n'est pas facile", a-t-il commenté, se disant heureux de fêter un long métrage qui a demandé "deux ou trois ans de lutte" pour qu'il puisse se faire.
L'équipe du film hongrois "Le Fils de Saul", qui raconte l'histoire d'un déporté juif forcé de travailler dans les chambres à gaz à Auschwitz, était également sur le tapis rouge.
Cette oeuvre à la mise en scène radicale, qui a provoqué un choc à Cannes, restitue l'horreur de la Shoah sans presque jamais montrer les victimes.
Yorgos Lanthimos, réalisateur grec de "The Lobster", fable grinçante et dérangeante sur l'amour, était également là.
- Un choix très ouvert -
Les noms des lauréats seront annoncés lors de la cérémonie sur le point de débuter, au terme d'une édition jugée inégale, riche en histoires d'amour et en réflexions sur la vieillesse, la mort et le temps qui passe.
Le jury, présidé pour la première fois par un duo, les frères Coen, multirécompensés à Cannes, avait la lourde tâche de départager les 19 films de la compétition.
Ses choix pourraient se concentrer sur les quelques films favoris qui ont suscité le plus d?enthousiasme: "Carol" de l'Américain Todd Haynes, "The Assassin" du Taïwanais Hou Hsiao-hsien, "Le fils de Saul" du Hongrois Laszlo Nemes, "The Lobster" du Grec Yorgos Lanthimos, "Youth" de l'Italien Paolo Sorrentino, "Mia Madre" de l'Italien Nanni Moretti ou "La loi du marché".
"Carol", romance entre deux femmes dans les années 50 avec Cate Blanchett et Rooney Mara, est sans conteste celui qui, sans déchaîner les passions, a séduit le plus largement la Croisette par son élégance et le jeu de ses actrices.
En cas de victoire, ce serait la deuxième fois en deux ans qu'une histoire d'amour homosexuelle l'emporterait, après "La Vie d'Adèle" en 2013, même si celle de Todd Haynes, tout en retenue, est très différente du réalisme cru d'Abdellatif Kechiche.
Impressionnant de maîtrise formelle, "The Assassin", histoire d'une justicière dans la Chine du IXe siècle à l'esthétique ciselée, mais jugée par certains hermétique, peut aussi prétendre aux premières marches du podium.
"Tout était très amical, c'était une des plus belles expériences de ma vie", a déclaré Joel Coen à son arrivée sur les marches.
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