La motion du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis obtiendrait selon des résultats partiels un score supérieur à 60%: une bonne nouvelle pour François Hollande et Manuel Valls, dont la marge de man?uvre devrait être facilitée pour la fin du quinquennat.
M. Cambadélis a remercié les militants socialistes pour leur participation et "le choix sans appel à 60% pour la motion A", dans un message sur Twitter diffusé dans la nuit.
"La motion A (du numéro 1 du PS) a une majorité absolue et qui s'avère plus large que nous ne le pensions. Il est possible qu'elle obtienne plus de 60%", s'est félicité devant la presse dans la nuit de jeudi à vendredi le secrétaire national du PS aux élections, Christophe Borgel, quelques heures après la fin du vote des militants socialistes, qui devaient choisir entre quatre textes programmatiques.
Ces chiffres "sont plus élevés que ceux qui constituaient ma fourchette haute", a ajouté le responsable socialiste, qui ne cachait pas sa profonde satisfaction.
motion B Quant au score obtenu par le texte défendu par l'aile gauche du parti et les "frondeurs" socialistes, la motion B, il n'atteignait pas "les 30%", selon ces résultats partiels, a ajouté Christophe Borgel. La sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann, qui défendait cette motion B, avait convenu elle-même un peu plus tôt devant des journalistes d'un tel score.
Ce vote sans équivoque des militants socialistes pour la motion de Jean-Christophe Cambadélis ne peut que conforter l'exécutif, qui a eu fort à faire pour maîtriser les soubresauts de sa majorité à l'Assemblée, se trouvant même contraint à recourir au 49-3 pour faire adopter la loi Macron.
Un résultat d'autant plus significatif que la participation des militants, objet de fortes craintes, "semble s'orienter vers un chiffre de 55-56%, c'est-à-dire plus d'un adhérent sur deux, le même taux de participation (qu'au congrès de) Toulouse" en 2012, a souligné Christophe Borgel, pour qui le vote des militants socialistes de ce jeudi a permis une "clarification" sur ce que devra être la ligne politique du PS d'ici 2017.
Il y a une "volonté assez nette (des militants PS), tout en ayant des exigences, de s'engager dans la réussite de la fin du quinquennat avec le président de la République et le gouvernement", s'est-il empressé d'analyser.
Même si les chiffres définitifs ne doivent être connus que vendredi après-midi, ces résultats partiels semblent confirmer une victoire personnelle de Jean-Christophe Cambadélis.
- Election du 1er secrétaire jeudi prochain -
La satisfaction était donc palpable au siège du PS, en particulier concernant le taux de participation, car beaucoup craignaient une désaffection des militants socialistes, souvent présentés comme perplexes ou désorientés par la politique du gouvernement. Plusieurs responsables socialistes avaient d'ailleurs manifesté une très grande prudence sur le taux de participation.
Prochaine étape: Jean-Christophe Cambadélis se soumettra jeudi prochain au vote des militants, en tant que premier signataire de sa motion, face à Christian Paul, le premier signataire de la motion B, censée donc arriver en deuxième position. Le vainqueur de ce scrutin prendra les rênes du PS.
L'actuel patron du PS espère bien être adoubé cette fois-ci parvv les militants, lui qui n'avait été nommé à sa tête que par le conseil national ou "parlement" du parti à la suite de l'exfiltration de son prédécesseur Harlem Désir vers le gouvernement, au printemps 2014.
Karine Berger, secrétaire nationale du PS à l'économie et première signataire de la motion D, qui voulait se démarquer tant de Jean-Christophe Cambadélis que de la motion B de l'aile gauche, envisageait pour sa part un score de 8 à 10%, et se qualifiait de "troisième force" du parti.
La motion C enfin, défendue par Florence Augier et qui prônait la défense des "militants de terrain", a recueilli de son côté entre 2 et 3% des voix, selon Christophe Borgel.
En vue du congrès qui se tiendra à Poitiers du 5 au 7 juin, la motion du premier secrétaire bénéficiait du soutien de la quasi-totalité des ministres et du Premier d'entre eux, Manuel Valls, ainsi que de Martine Aubry, l'ancien numéro un du parti, qui fut pourtant souvent critique du gouvernement depuis 2012.
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