La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande doivent s'entretenir de la dette grecque avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras jeudi soir en marge d'un sommet européen à Riga.
Confirmant cette rencontre à son arrivée au diner marquant le début informel du sommet, le président Hollande a souligné qu'il s'agissait d'une "discussion amicale", destinée à "esquisser des solutions". Celles-ci ne seront pas adoptées définitivement par la France et l'Allemagne, mais par l'Europe, a-t-il insisté.
"Ce n'est pas ici, à Riga, que nous allons négocier la question de la Grèce mais c'est vrai que ça nous permet de préparer l'échéance qui est attendue, notamment la réunion de l'eurogroupe à la fin du mois ou au tout début du mois de juin", a expliqué le président français devant les journalistes.
"Avec M. Tspipras, nous voulons trouver des solutions qui permettent de donner confiance et de libérer les fonds qui avaient été prévus. Donc, ça va être une discussion amicale, une discussion où nous devons esquisser les solutions mais ce n'est pas simplement la France et l'Allemagne qui décident à la place de l'Europe", a-t-il poursuivi.
"Ce serait une mauvaise approche et ce n'est pas la mienne et ce n'est pas celle d'Angela Merkel non plus. Donc nous travaillons pour faciliter les choses et en même temps pour faire passer un certain nombre de messages utiles à la Grèce et utiles à l'Europe", a-t-il conclu.
Le sommet, consacré pour l'essentiel à la coopération entre l'UE et ses voisins de l'ex-URSS, se tient jeudi soir et vendredi dans la capitale lettone.
Athènes négocie péniblement un accord avec ses créanciers --l'Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)-- pour obtenir, en échange de réformes, les 7,2 milliards d'euros restants d'un deuxième programme d'aide qui expire fin mai.
Le 5 juin, la Grèce doit effectuer un gros remboursement au FMI et pourrait être dans l'incapacité de le faire faute d'un accord d'ici là.
François Hollande et Angela Merkel avaient appelé mardi à Berlin à accélérer les négociations pour éviter le défaut de paiement à la Grèce.
Tous réclament à Athènes, en échange de plusieurs milliards d'euros d'aides, des engagements à faire des réformes qui, pour certaines, vont radicalement à contre-courant des promesses électorales de M. Tspiras. Les Européens et le FMI demandent notamment une réforme du marché du travail, qui répugne au gouvernement grec majoritairement issu de la gauche radicale.
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