Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a demandé mercredi dans l'hémicycle "l'abrogation" du décret réformant le collège, publié au lendemain d'une journée de grève des professeurs.
"Publier ce décret cette nuit est un acte politique brutal, vous le paierez cher, M. le Premier ministre", a lancé à Manuel Valls M. Jacob lors de la séance des questions à l'Assemblée. Il a demandé l'abrogation du décret et "la tenue dans les plus brefs délais d'un véritable débat démocratique, projet contre projet".
Le décret ainsi que l'arrêté portant sur la réforme contestée du collège sont parus mercredi au Journal officiel, au lendemain d'une journée de grève et de manifestations face auxquelles l'exécutif avait manifesté sa détermination.
"La publication ce matin (mercredi) du décret est une honte car cette publication affiche un double mépris: mépris des enseignants qui s'inquiètent de l'émergence d'un collège de la médiocrité, et mépris à l'égard de notre Assemblée où vous avez refusé la tenue d'un débat démocratique", a fustigé le député de Seine-et-Marne.
"Vos pertes de sang-froid à répétition et votre manière de gouverner qui alternent entre manipulations, louvoiement et brutalité inquiètent de plus en plus les Français", a déclaré le patron du groupe UMP.
Il a aussi accusé le chef du gouvernement de "manipuler l'opinion et de mentir aux français" au sujet des quotas de migrants.
Selon M. Jacob, Manuel Valls a "tenté de faire croire" qu'il était contre des quotas, tout en demandant au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, de "négocier une répartition solidaire des migrants". "Vous nous expliquerez la différence qu?il y a entre quotas et répartition solidaire", s'est exclamé M. Jacob, salué par une ovation debout des députés de l'opposition.
Le député du Nord et porte-parole de l'UMP Sébastien Huyghe a de son côté dénoncé dans un communiqué le "passage en force" du gouvernement sur la réforme du collège et sa volonté de "caporaliser le mouvement enseignant".
"Alors que le Premier Ministre disait encore hier que la porte de la ministre était ouverte il publie immédiatement son décret. Najat Vallaud-Belkacem et Manuel Valls ne sont prêts à discuter qu'à partir du moment où il n?y a plus rien à discuter, la messe étant dite", a-t-il fustigé.
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