C'est devant le rectorat que les professeurs d'allemand ont décidé de se rassembler ce mercredi 20 mai pour manifester leur tristesse de voir les classes bilangues disparaître à la rentrée 2016. A peu près 60 personnes, brandissant des drapeaux allemands et français et entonnant des chants en allemands, se sont donnés rendez-vous.
Malgré l'ambiance bon enfant, les préoccupations des professeurs sont très sérieuses comme l'exprime Marc Latombe, professeur d'allemand au collège Georges Braque de Dieppe: "On va passer de 22h d'enseignement par semaine pour une section d'élèves à 7h30 pour la nouvelle LV2, de fait on va devoir travailler à cheval sur plusieurs établissements pour compléter nos heures, rendant ainsi impossible tout voyage scolaire outre-Rhin. Cela va fortement fragiliser les réseaux d'amitiés franco-allemand", explique-t-il.
"La France ne respecte pas ses engagements"
L'annonce de l'écriture au journal officiel de la réforme n'a pas entamé la détermination des manifestants comme l'explique Jean-Michel Hannequart : "Ils ont publié la réforme au plus vite pour espérer éteindre la fronde, mais ça ne nous atteint pas". L'ancien président national de l'Association pour le Développement de l'enseignement de l'Allemand (ADEAF) en France ajoute encore que "c'est dommage qu'une classe qui fonctionnait bien soit supprimée, cela permettait de stabiliser le nombre d'élèves choississant l'allemand comme langue".
Mais ce que déplore le plus le professeur est que la France ne respecte pas ses engagements auprès de l'Allemagne : "La France s'est engagée à favoriser l'apprentissage de la langue allemande dans le traité de l'Elysée, ça ne sera plus le cas désormais", s'attriste-il.
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