L'avocate de Serge Atlaoui s'est montrée relativement optimiste mercredi quant à l'issue d'un recours introduit par le Français condamné à mort pour trafic de drogue en Indonésie, à l'issue d'une brève audience devant la Cour administrative de Jakarta.
Serge Atlaoui, 51 ans, conteste le rejet de sa demande de grâce par le président indonésien Joko Widodo, il y a quelques mois.
En avril, la justice administrative s'était déclaré incompétente sur cette question et c'est cette décision que conteste désormais la défense du Français devant la Cour administrative de Jakarta.
L'audience de mercredi a duré cinq minutes au cours desquelles Nancy Yuliana Sanjoto a soumis ses arguments écrits sur la compétence de cette instance.
"Aujourd'hui, nous avons fourni nos éléments", a-t-elle déclaré à la presse. "Pour nous, la Cour administrative a l'autorité pour étudier" le rejet de la grâce présidentielle. La semaine prochaine, un spécialiste indonésien en droit administratif doit expliquer à la Cour pourquoi celle-ci est compétente en la matière, a ajouté l'avocate.
Mme Sanjoto s'est déclaré confiante que ses arguments seraient entendus même si la Cour avait rejeté la même argumentation présentée par deux Australiens condamnés à mort et qui ont été exécutés depuis. "Nous nous sentons toujours forts. Pour les Australiens, je ne sais pas mais nous nous sentons forts", a dit l'avocate, prudemment optimiste.
Une dernière audience est prévue le 28 mai. Il est vraisemblable que la Cour mette alors son jugement en délibéré à une date ultérieure.
"Nous ne savons pas, nous verrons", a ajouté l'avocate quant à l'issue possible de la procédure.
En cas d'échec de la procédure en cours, la défense de Serge Atlaoui avait dit auparavant envisager d'autres voies de recours.
Il était initialement prévu que le Français soit exécuté avec huit autres condamnés à mort pour trafic de drogue -- outre les deux Australiens, un Brésilien, quatre Africains et un Indonésien. Les huit hommes ont été passés par les armes le 29 avril.
Mais les autorités indonésiennes avaient invoqué la procédure devant la justice administrative pour justifier le retrait au dernier moment du Français, condamné en 2007 à la peine capitale, de la liste des personnes devant être exécutées de manière imminente.
Début mai, une source diplomatique française avait expliqué que le "processus légal indonésien suivait son cours normal" et que "cela pourrait prendre encore du temps".
Incarcéré depuis 10 ans, Serge Atlaoui, soudeur de profession, affirme qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, et qui abritait en réalité un laboratoire clandestin d'ecstasy.
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