La publication mercredi du décret sur la réforme du collège au lendemain d'une grève est une "provocation", voire un "scandaleux passage en force", ont dénoncé des syndicats opposés au texte gouvernemental.
La publication du décret a été mal accueillie par les syndicats antiréforme, au lendemain d'une grève suivie par 27,61% des professeurs des collèges publics selon le ministère, et"plus de 50%" selon le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
"Après la forte mobilisation contre la ref & publient les textes controversés: une provocation, une faute", a taclé le Snes sur Twitter en s'en prenant au Premier ministre et à sa ministre de l'Education.
Le Snalc, syndicat minoritaire classé à droite, même s'il s'en défend, fustige dans un communiqué un "scandaleux passage en force".
Le Snalc "comprend donc que la ministre n'avait laissé sa +porte ouverte+ que pour mieux la claquer à la figure des professeurs de collège, dans un stupéfiant déni de dialogue social". Le syndicat appelle à bloquer les épreuves du brevet des collèges fin juin.
Publier le décret "5 semaines après sa large adoption en CSE dans sa forme définitive est un délai raisonnable", a estimé au contraire sur Twitter Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa éducation, qui soutient la réforme.
Mardi, quelques milliers d'enseignants ont manifesté contre cette réforme, dont les principaux points de crispation sont la suppression du latin et du grec, remplacés par un enseignement pratique interdisciplinaire, et celle des classes bilangues.
Un gros quart des professeurs des collèges publics (27,61%) se sont mis en grève, à l'appel d'une intersyndicale de sept organisations, selon le ministère de l'Éducation, alors que le Snes, principal syndicat du secondaire, estimait à "plus de 50%" la participation.
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