De violents combats opposaient dimanche des forces du régime syrien aux jihadistes de l'Etat islamique (EI) au lendemain de la prise par ce groupe du contrôle de plusieurs secteurs de Palmyre, ville abritant les ruines d'une cité antique, selon une ONG.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les jihadistes et les forces pro-gouvernementales tentaient de gagner du terrain en tirant des obus de part et d'autre.
L'EI a pris samedi le contrôle de la majeure partie du nord de Palmyre où des affrontements intenses les ont opposés aux forces loyales. Selon l'OSDH, ils ont fait au moins 29 morts parmi les jihadistes et 47 parmi les membres des forces gouvernementales.
La plupart des ruines monumentales, qui comportent notamment des colonnades torsadées romaines, des temples et des tours funéraires, se trouvent au sud-ouest de la ville. Ce site, qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique, est inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco.
Le gouverneur de la province de Homs, Talal al-Barazi, a indiqué à l'AFP tard samedi que les forces gouvernementales avaient bloqué l'avancée de l'EI à Palmyre et que les jihadistes avaient demandé l'envoi de renforts depuis leurs fiefs à Raqa et Deir Ezzor.
"Nous avons préparé les mesures nécessaires pour assurer un soutien humanitaire en prévision d'un exode massif de la cité", qui compte selon lui 70.000 habitants, a-t-il ajouté.
L'EI a lancé mercredi l'assaut sur Palmyre, qui se trouve dans la province d'Homs (centre) et revêt une importance stratégique pour lui puisqu'elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province irakienne d'Al-Anbar, en grande partie contrôlée par ce groupe ultraradical sunnite.
Une éventuelle prise de Palmyre permettrait en outre à l'EI d'étendre son influence au-delà de l'est et du nord de la Syrie où il est bien implanté.
La ville est également importante pour la propagande de l'EI, puisque son importance culturelle attire l'attention des médias du monde entier et a poussé l'Unesco à appeler le Conseil de sécurité de l'ONU à agir pour la préserver.
Le directeur des Antiquités et des musées syriens, Maamoun Abdelkarim, a confié sa peur de voir Palmyre subir le même sort que des sites archéologiques dans le nord de l'Irak, notamment Nimroud et Hatra, endommagés ou détruits par l'EI.
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