Le pape François va canoniser dimanche une religieuse française en présence du ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, au moment où le Saint-Siège et Paris restent en désaccord sur un ambassadeur.
La cérémonie dans la basilique Saint-Pierre concernera également deux religieuses Palestiniennes -- les premières saintes palestiniennes de l'époque moderne -- et une Italienne, ayant toutes vécu au XIXème siècle.
Pour l'occasion, le président palestinien Mahmoud Abbas sera présent, quelques jours après l'annonce de la signature prochaine d'un premier accord entre le Vatican et l'"Etat de Palestine", reconnu depuis deux ans par le Saint-Siège à la suite du vote de l'ONU.
Jeanne Emilie de Villeneuve, religieuse française née à Toulouse en 1811, a fondé en 1836 la congrégation de Notre-Dame de l'Immaculée Conception de Castres, où elle est morte du choléra en octobre 1854.
Sa congrégation compte actuellement 700 religieuses, communément appelées les "S?urs bleues de Castres", et ?uvre dans une quinzaine de pays où elle a une ample activité sociale et tient une cinquantaine de collèges.
Le fait que la délégation française soit menée par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve --qui est chargé des cultes -- "a été bien apprécié au Vatican", indique-t-on au Saint-Siège.
En octobre 2012, Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, était venu à Rome pour la canonisation du missionnaire jésuite Jacques Berthieu, premier saint de Madagascar.
Cette visite de M. Cazeneuve manifeste, selon une source proche du dossier au Vatican, que les relations d'Etat à Etat se poursuivent normalement, malgré la difficulté, toujours non résolue, survenue autour de l'accréditation d'un nouvel ambassadeur.
Le candidat de la France, Laurent Stefanini, nommé début janvier, n'a toujours pas reçu son agrément. Ce catholique pratiquant a déjà eu des responsabilités à l'ambassade auprès du Saint-Siège. Il est homosexuel, mais célibataire et discret sur sa vie privée. La décision est entre les mains du pape.
Les spéculations parues dans la presse française ont contribué à indisposer le Saint-Siège, qui a sans doute voulu marquer son mécontentement contre la politique du gouvernement français ayant ouvert le mariage aux couples homosexuels, selon des observateurs.
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