A deux semaines de l'élection à la tête de la Fifa, le 29 mai à Zurich, le président sortant Joseph Blatter, en quête d'un 5e mandat, a rappelé vendredi tout ce qu'il avait fait depuis 17 ans pour rendre le football "universel", se fixant comme priorité actuelle de régler avant le vote le différend Israël/Palestine.
Après avoir rappelé que le rapport Garcia sur les soupçons de corruption dans l'attribution du Mondial-2022 au Qatar ne pourrait être publié qu'une fois "tous les cas individuels réglés", M. Blatter a rappelé son attachement à un Mondial à 32 équipes.
Face à des candidats plus jeunes qui réclament des réformes, la président de la Fifa, âgé de 79 ans, a répliqué devant quelques médias dont l'AFP que l'âge n'était "pas un problème".
. Conflit Israël/Palestine, "défi N.1": estimant qu'il s'agit actuellement de son "défi numéro 1", M. Blatter va rencontrer la semaine prochaine le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas. "On peut espérer qu'à la fin de la journée, nous aurons un résultat positif et peut-être une solution". M. Netanyahu "ne recevrait pas la délégation de la Fifa s'il n'était pas prêt à faire des concessions", a encore estimé M. Blatter qui "essaie de trouver une solution pour éviter un vote durant le prochain congrès" de la Fifa. La Palestine qui dénonce "le comportement raciste d'Israël à l'encontre des Arabes" demande à la Fifa de suspendre Israël.
. Mondial: "je reste à 32 équipes": contrairement à ses opposants qui appellent à un élargissement du Mondial à 40 voire 48 équipes, M. Blatter "reste à 32 équipes." "C'est mathématiquement le chiffre idéal et de plus nous sommes engagés juridiquement sur ce chiffre". M. Blatter a annoncé la création, après l'élection à la présidence, d'un comité spécial qui pourrait notamment étudier une modification de la distribution des places par confédération.
. Rapport Garcia: la publication du rapport Garcia, sur les suspicions de corruption dans l'attribution du Mondial-2022 au Qatar, ne "peut être décidée que par la commission d'éthique et non par le comité exécutif", a rappelé M. Blatter. "Dès que les cas individuels seront traités, et dans le respect de la confidentialité, alors le rapport pourra être publié".
. 79 ans, "pas un problème": "Je me sens bien et je suis plein d'énergie () Il y a quatre ans on m'a demandé si c'était mon dernier mandat. A ce moment-là, j'étais convaincu que c'était mon dernier mais les choses ont changé et j'ai changé d'avis", a-t-il encore confié. "Un jour il faut s'arrêter, sinon quelqu'un vous dit de le faire", a ajouté celui qui a passé 40 ans à la Fifa et qui trouvera face à lui trois candidats plus jeunes: le Néerlandais Michael van Praag, 67 ans; le Portugais Luis Figo, 42 ans et le prince jordanien Ali bin Al Hussein, 39 ans.
. "L'universalité du football": M. Blatter qui rappelle qu'il a remis la Fifa sur les bons rails sur la plan financier, a estimé que "sa plus grande réussite" était "l?universalité du football". "On joue au football en Syrie, au Liban, en Irak, en Afghanistan, jamais le football n'est attaqué par les belligérants".
. Un successeur idéal ?: alors que Michel Platini, patron de l'UEFA, ne s'est pas porté candidat à la présidence de la Fifa, M. Blatter, refusant de prononcer le nom d'un successeur idéal a rappelé que Platini l'avait aidé lors de sa première élection en 1998. "On dit que Havelange (précédent président, ndlr) a préparé sa succession, mais il n'a rien préparé du tout et il n'était pas très content que le secrétaire général (Blatter, ndlr) se présente. J'ai eu deux mois pour me préparer, il y avait deux personnes pour m'aider: Michel Platini et ma fille Corinne". "Je ne vais pas préparer ma succession, avance-t-il. Et d'abord il faut que je sois réélu".
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