Rachia Dati, ancienne garde des Sceaux épinglée par la Cour des comptes pour des dépenses indues quand elle était au gouvernement, s'est dite victime jeudi d'une "cabale politique" et a mis en cause des proches de Nicolas Sarkozy.
L'ex-ministre UMP a été épinglée en janvier par une décision de la Cour des comptes pour près de 9.000 euros de dépenses indues, notamment de vêtements, et 180.000 euros de dépenses de communication lorsqu'elle était au ministère, a rapporté mercredi l'hebdomadaire Le Point.
La maire du VIIe arrondissement de Paris a réfuté entièrement cette décision.
"Le ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement", a notamment assuré à l'AFP Mme Dati.
Jeudi sur iTELE, elle s'est dite victime d'une "cabale politique" dans son propre camp.
"J'en ai parlé à Nicolas Sarkozy, je sais que son entourage Rappelez-vous en 2010, ils ont failli me faire tomber, ils n'ont pas réussi parce que la justice était de mon côté", a-t-elle souligné. Elle était alors soupçonnée par des proches de M. Sarkozy de diffuser des rumeurs sur la vie privée de l'actuel président de l'UMP.
"Je ne laisserai pas faire. S?ils veulent me qualifier, comme certains dans l?entourage de Nicolas Sarkozy, de voleuse de poules, d?arabe, de beurette Certains me traitant de +zoubida+ Maintenant stop! Sans vous parler des attaques sexistes. Si on veut me ramener sur le fric, sur le bling-bling, ça va, mais ce n?est pas le cas", a fustigé Mme Dati.
"Je n'ai jamais rien dit, on m'a proposé d'écrire des livres, j'ai toujours refusé mais maintenant, trop c'est trop!", a-t-elle menacé.
Elle a aussi annoncé une plainte en diffamation contre Le Point.
Enfin, elle a sommé Pierre Giacometti, conseiller de M. Sarkozy, de s'expliquer sur les marchés qu'il détenait alors auprès de certains ministères, dont le sien, obtenu selon elle "à leur insu".
Quelque 180.000 euros auraient, selon la Cour des comptes, servi à des dépenses de communication dans le cadre de contrats passés avec la société GiacomettiPéron.
"Pour être défendue contre toute polémique, il vaut mieux s'appeler Christiane Taubira ou Najat Vallaud-Belkacem et être à gauche !", a ensuite lancé sur son compte Twitter l'ex-ministre de la Justice.
Plusieurs dirigeants de la majorité, dont Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, sont montés au créneau ces derniers jours pour défendre, parfois avec virulence, les deux ministres ciblées par la droite.
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