L'équipe féminine du PSG disputera jeudi à Berlin (18h00) face aux Allemandes de Francfort sa première finale de Ligue des champions, illustration de ses progrès rapides et considérables alors qu'elle était encore totalement amateur il y a trois ans.
En éliminant successivement Lyon en 8e de finale et Wolfsburg en demi-finale, les Parisiennes ont tout simplement écarté les vainqueurs des quatre dernières éditions (2011 et 2012 pour l'OL, 2013 et 2014 pour Wolfsburg).
Avec Francfort, sacré trois fois en 2002, 2006 et 2008, c'est à un autre très gros morceau que s'attaquent jeudi les joueuses de Farid Benstiti.
"Francfort possède un palmarès énorme alors que, nous concernant, il s'agira d?une grande première. C'est tout simplement historique pour le club. Tout cela peut nous donner une force supplémentaire car nous n'avons rien à perdre, contrairement à Francfort", a estimé la capitaine parisienne Sabrina Delannoy sur le site du club de la capitale.
"Ce sont elles les favorites et, de notre côté, on va à Berlin avec un certain état d'esprit, à savoir cultiver cette spirale positive entretenue au cours des derniers matches. On va vivre un événement grandiose et on sent qu'il y a beaucoup d?engouement autour de cette finale, et tout cela va nous donner une force certaine", ajoute-t-elle.
Arrivée au club en 2005, Delannoy (28 ans) est idéalement placée pour décrire la transformation d'une équipe qui a acquis le statut professionnel en 2012, un an après l'arrivée des nouveaux propriétaires qatariens du club parisien.
"On se battait pour le maintien, ou alors la cinquième ou la sixième place du classement au maximum. Donc forcément, j'étais loin de m'imaginer que, un jour, on puisse faire partie des plus grands d?Europe. On était complètement amatrices, on travaillait, menait nos études en même temps, s'entraînait tard le soir en parallèle", raconte-t-elle.
- Un match au Parc -
Aujourd'hui toutes internationales confirmées, Delannoy était alors étudiante, Laure Boulleau pensait devenir kiné et Jessica Houara était assistante médicale.
Depuis, les Parisiennes sont devenues pleinement professionnelles, l'équipe s'est renforcée avec l'arrivée de grandes joueuses françaises ou internationales (Delie, Georges, Asllani, Alushi etc.) et les conditions de travail ont radicalement changé.
Les filles du PSG profitent désormais d'un centre d'entraînement dédié à Bougival, de kinés et de médecins affectés directement à la section féminine et elles ont même, pour la première fois, disputé cette saison un match au Parc des Princes (contre Glasgow en quart de finale).
Sur la scène nationale, ces progrès ont pour l'heure été insuffisants pour détrôner Lyon, sacré champion pour la neuvième fois consécutive il y a quelques semaines.
Mais la qualification face à ce même OL en 8e de finale de la C1 puis l'accession en finale ont montré que les ambitions parisiennes de s'installer parmi les meilleures équipes européennes étaient légitimes.
Un sacre jeudi à Berlin les validerait définitivement, mais les suspensions de Caroline Seger et Kheira Hamraoui au milieu de terrain compliquent la tâche de Benstiti.
Et le très difficile match retour à Paris contre Wolfsburg (défaite 2-1 après un succès 2-0 en Allemagne) a montré que les Parisiennes pouvaient souffrir quand elles se retrouvent sous pression.
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