Le troisième constructeur japonais d'automobiles, Honda, a annoncé jeudi le rappel de près de 5 millions de véhicules dans le monde à cause des airbags défectueux de son compatriote Takata, au lendemain de mesures similaires de ses rivaux Toyota et Nissan.
Cette annonce porte à 19,6 millions le nombre total de voitures convoquées au garage pour le seul groupe Honda, dont les résultats annuels ont plongé du fait de ces déboires.
Selon une porte-parole interrogée par l'AFP à Tokyo, 4,89 millions d'airbags conducteur ou passager, dont certains dans une même voiture, sont concernés par ce nouveau rappel qui affecte plus de 20 modèles fabriqués entre 2002 et 2008.
Parmi ceux-ci, 1,72 million ont été vendus au Japon.
"Il n'y a aucun blessé ni décès liés à ces rappels, qui sont précisément destinés à prévenir tout nouvel accident", a souligné Honda.
De nombreux incidents et six accidents mortels, la plupart aux Etats-Unis, ont été imputés pour l'heure aux coussins de sécurité défaillants de Takata. Des explosions intempestives ont provoqué la projection de fragments de métal et plastique sur les passagers.
A été mis en cause dans ces accidents l'agent gonfleur utilisé - du nitrate d'ammonium - qui est susceptible de se détériorer en cas d'exposition à une humidité excessive, selon les explications fournies par l'équipementier nippon.
Outre Honda, premier client de Takata, une dizaine de constructeurs ont été ébranlés par cette affaire, à l'origine du rappel de plus de 30 millions de voitures globalement.
Mercredi, le numéro un mondial Toyota a fait revenir 5 millions de modèles assemblés entre mars 2003 et novembre 2007, ce qui élève le bilan pour le numéro un mondial à plus de 8 millions depuis le début de la crise.
Nissan a lancé pour sa part le rappel de 1,56 million de véhicules fabriqués entre 2004 et 2008, pour un total de 4 millions.
Takata, un des plus importants équipementiers du secteur, est accusé d'avoir réagi tardivement face à ce problème ignoré pendant des années. Il a été très critiqué pour sa gestion de la crise.
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