Les deux plus importants constructeurs japonais d'automobiles, Toyota et Nissan, ont annoncé mercredi le rappel global de 6,56 millions de véhicules dans le monde, à cause des airbags défectueux de leur compatriote Takata.
Toyota fait revenir au garage 5 millions de modèles assemblés entre mars 2003 et novembre 2007 et Nissan 1,56 million fabriqués entre 2004 et 2008.
Toyota va rappeler 1,35 million d'automobiles au Japon, 637.000 aux Etats-Unis et 1,26 million en Europe (dont 120.000 en France selon un communiqué publié par sa filiale en France).
"Cela va toucher beaucoup de nos marchés, dont le Japon, l'Europe et l'Amérique du Nord", a déclaré de son côté un porte-parole de Nissan.
Les deux constructeurs ont cependant assuré que les modèles de véhicules rappelés n'avaient été à l'origine d'aucun accident mortel.
Toyota précise qu'elle a l'intention de remplacer le gonfleur de l?airbag frontal conducteur ou passager par des modèles produits par une autre société japonaise, Daicel.
"A la suite des investigations réalisées au Japon, certains types de systèmes de gonflage présentent un risque d'absorption d?humidité pouvant entraîner un déploiement anormal des airbags frontaux conducteur ou passager en cas d?accident", a expliqué Toyota dans un communiqué.
Nissan a donné la même explication.
Ces rappels ont été lancés peu avant la fermeture de la Bourse de Tokyo. L'action Toyota a perdu 1,06% à 8.196 yens et Nissan 0,95% à 1.246,50 yens.
Le titre Takata s'est quant à lui dégonflé de 1,59% à 1.602 yens.
Les problèmes de système de gonflage de Takata sont déjà à l'origine du rappel de quelque 20 millions de véhicules dans le monde, en majorité en Amérique du Nord.
Honda, le 3e constructeur automobile japonais, a été jusqu'à présent le plus affecté par ces airbags défectueux.
Takata, un des plus importants équipementiers du secteur, est accusé d'avoir réagi tardivement face à ce problème ignoré pendant des années. Il a été très critiqué pour sa gestion de la crise.
De nombreux incidents et au moins cinq accidents mortels - quatre aux Etats-Unis et un en Malaisie - ont été imputés pour l'heure à ses coussins de sécurité défaillants.
Des explosions intempestives d'airbags de Takata ont provoqué la projection de fragments de métal et plastique sur les passagers.
A été mis en cause dans ces accidents l'agent gonfleur utilisé -- du nitrate d'ammonium-- qui est susceptible de se détériorer en cas d'exposition à une humidité excessive, selon les explications fournies.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.