A Caen, le tennis de table cultive le paradoxe. Alors que les pongistes sont avec les footballeurs, les seuls sportifs professionnels caennais à évoluer au sein de l'élite nationale de leur discipline, ils jouent, au contraire des Malherbistes, dans l'indifférence quasi générale. La balle blanche suscite moins d'engouement que le ballon rond. "Nous ne chercherons jamais à devenir aussi populaire que le foot, le basket ou le hand", indique Bertrand Arcil en charge de la communication au club. "Mais il est grand temps pour nous de se rendre plus visible, de sortir de nos murs !"
Défendre la place de
Caen en Europe
L'annonce début mai du recrutement de l'un des 20 meilleurs joueurs mondiaux en la personne de Patrick Baum pour la saison prochaine fait un peu d'ombre à l'activité qui anime actuellement les coulisses du Caen tennis de table club. En début d'année, dans la foulée de la nomination d'un nouveau président, la direction a été réorganisée en trois secteurs : vie sportive, vie interne et communication. Dans ce dernier domaine, le premier acte fort a été l'éclosion d'un nouveau logo. "Nous travaillons à l'élaboration d'un plan de communication pour fin juin et qui aura pour objectif de mieux nous faire connaître." Et il y a du travail. Enclavé dans l'enceinte du stade Hélitas au sein d'un gymnase Rufa plutôt méconnu, le CTTC veut voir gonfler son public la saison prochaine, en sensibilisant notamment les licenciés évoluant dans le Calvados, mais aussi au sein du club. Dans cette optique, les dirigeants souhaitent accueillir un plus grand nombre de pratiquants, notamment en loisir, et miser sur une section féminine plus étoffée. "Comme chez nous, Seules 15% des licenciés en France sont des femmes, alors qu'elles sont un très grand nombre a avoir déjà tenu une raquette de tennis de table dans leur main", constate Alain Sensais, le président. Les dirigeants veulent leur équipe féminine senior dans les prochaines années. "Le plus tôt sera le mieux".
Formation choyée
Comme tous les clubs au budget limité, le CTTC mise aussi sur la formation. "A cet effet, nous demandons à nos joueurs professionnels de s'entraîner avec nos jeunes", explique Xavier Renouvin, l'entraîneur de l'équipe première qui veut voir la "réserve" monter en Nationale 1 rapidement pour accompagner l'éclosion de l'espoir du club Dorian Zheng âgé de 14 ans. Ce dernier sera d'ailleurs avec Mathis Delangle aux championnats de France jeune du 15 au 17 mai à Villeneuve sur Lot. Le staff a bien conscience que pour exister sur la place de Caen les bons résultats sportifs sont primordiaux pour exister. La présence de joueurs de premier ordre aussi. C'est pour cette raison que Patrick Baum a été recruté avec le soutien de l'équipementier Donic. "Pour nos partenaires publics comme privés, il est important que le CTTC fasse la promotion de Caen en France, mais aussi en Europe grâce au tennis de table", conclut Alain Sensais.
Repères
200 > Pour la saison 2014-2015, le CTTC comptait 200 licenciés dont 15% de filles. Les dirigeants espèrent gonfler ces chiffres dans les années à venir.
Loisir > En mode détente et aussi pour se perfectionner, il est possible de jouer au CTTC en loisir, sans compétition, pour les adultes comme pour les enfants.
Europe > Le CTTC était la seule formation calvadosienne de haut-niveau à jouer une coupe d'Europe cette saison. La seule à en avoir déjà gagné une aussi.
Budget > 320 000 € dont 75% de subventions. 120 000 € pour l'équipe première. A titre de comparaison, Chartres, actuel second de Pro A, s'appuie sur 800 000 €
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.