Le nouvel émissaire des Nations unies est arrivé mardi à Sanaa à quelques heures d'une trêve humanitaire censée mettre fin en soirée aux sept semaines de raids aériens et de combats meurtriers au Yémen.
La venue du Mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed intervient alors que le pays est meurtri par un conflit déclenché le 26 mars par une opération aérienne d'une coalition dirigée par l'Arabie saoudite visant à stopper l'avancée des rebelles chiites Houthis, qui se sont emparés de vastes régions du pays.
Chargé de relancer les négociations pour une solution politique au Yémen, le diplomate a atterri dans la capitale, contrôlée par les rebelles depuis janvier, selon une source aéroportuaire.
C'est sa première mission au Yémen depuis qu'il a remplacé le 25 avril le Marocain Jamal Benomar, démissionnaire.
Cité par l'agence officielle Saba, contrôlée par les Houthis, il s'est dit "convaincu qu'un règlement de la crise yéménite passe par le dialogue, qui doit être inter-yéménite".
Lors d'une visite vendredi à Ryad, il avait rencontré le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui s'était réfugié en Arabie saoudite au début de l'opération de la coalition.
Alors que la trêve doit entrer en vigueur à 23H locales (20H GMT), le pays a connu de nouveaux raids aériens de la coalition et des combats entre rebelles Houthis et partisans du président Hadi.
Un dépôt d'armes des rebelles situé proche de la capitale Sanaa a été bombardé à nouveau dans la nuit et mardi matin, provoquant une série d'explosions, selon un correspondant de l'AFP.
- Craintes pour la trêve -
Des premiers raids visant ce dépôt situé dans une colline surplombant les quartiers est de Sanaa avaient eu lieu lundi en fin de journée. Au moins cinq personnes avaient été tuées et 20 autres blessées dans les puissantes explosions déclenchées par ces frappes, selon des sources médicales.
Aucun bilan n'était disponible après les derniers raids.
A Aden, grande ville du sud, les combats entre rebelles et partisans de M. Hadi n'ont pas cessé de la nuit. Six personnes, dont des civils, ont été tuées et 52 blessées lundi dans la ville, a annoncé un responsable des secours.
Un responsable de l'administration locale a dit craindre de voir la trêve "ne pas tenir à Aden au vu de la recrudescence des attaques des Houthis".
Des dizaines de Houthis et de combattants pro-Hadi ont été tués ces dernières 24 heures dans de violents combats dans les provinces sudistes de Dhaleh et Chabwa, selon des responsables locaux.
Dans le sud-ouest, cinq civils ont été tués mardi par la chute d'obus sur un commerce, une maison et une mosquée à Taëz, selon des sources médicale et locale.
Au total, 828 civils ont été tués depuis le 26 mars selon l'ONU.
- Enfants soldats-
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