Un nouveau séisme, suivi de puissantes répliques, a secoué mardi le Népal, dévasté fin avril par un tremblement de terre, faisant au moins 19 morts et semant la panique dans la capitale, Katmandou.
Le séisme, d'une magnitude de 7,3 survenu à 12H35 locales s'est produit à 76 km à l'est de Katmandou, plus de deux semaines après le tremblement de terre de magnitude 7,8 du 25 avril qui a tué plus de 8.000 personnes, selon l'institut américain de géophysique (USGS).
Le séisme, qui a été ressenti à New Delhi, a provoqué l'effondrement de bâtiments au Tibet, sous contrôle chinois. L'aéroport de Katmandou, porte d'entrée principale de l'aide internationale, a rouvert après avoir été fermé quelques heures par précaution.
Une deuxième secousse, de magnitude 6,3, a fait trembler la petite nation himalayenne, une demi-heure après la première, selon l'USGS.
Au moins 19 personnes ont été tuées et 679 blessées au Népal, selon le porte-parole de la police, Kamal Singh Bam. Quatre autres ont été tuées en Inde près de la frontière et une au Tibet.
Les premières secousses ont duré environ une minute, selon une journaliste de l'AFP à Katmandou, faisant vibrer le sol.
"Nous l'avons ressenti et immédiatement une foule immense s'est mise à courir en tous sens", a dit Suresh Sharma, qui était alors au marché. "C'était effrayant et j'ai eu du mal à sortir", a ajouté cette femme de 63 ans.
"La dernière fois, lors de l'énorme séisme, j'étais sortie en courant de ma maison, m'en sortant de justesse. J'ai eu la même impression pour celle-là. Je ne peux pas y croire, cela recommence".
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui a plusieurs équipes au Népal, a enregistré en particulier le décès de quatre personnes écrasées lors d'effondrement de bâtiments dans le district de Chautara, à l'est de la capitale népalaise.
- Patients évacués -
Même si cette dernière secousse ne semble pas aussi grave que celle du 25 avril, les habitants ont été pris de panique à l'idée que ces nouveaux séismes entraîneraient l'effondrement de bâtiments déjà très endommagés.
"Je pensais déménager dans une chambre en location mais j'ai eu tellement peur aujourd'hui que je ne veux pas mettre en danger la vie de ma famille", a dit Dipak Koirala, qui vit sous une tente dans le district de Ramechaap (centre) depuis fin avril.
Dans le principal hôpital de Katmandou, les patients blessés fin avril ont été évacués sur des chaises roulantes. Chacun tentait de joindre sa famille au téléphone tandis que le personnel médical commençait à dresser des tentes sur le parking.
Rose Foley, qui travaille pour l'Unicef à Katmandou, a expliqué que les équipes s'étaient réfugiées sous des tables.
"Nous sommes sortis le plus vite possible. Assis dehors, nous avions l'impression d'être sur un bateau en haute mer, au fur et à mesure que des répliques survenaient", a-t-elle expliqué dans un courriel.
Pramita Tamrakar, qui venait de rouvrir son magasin de meubles, a raconté s'être ruée dehors en emmenant son fils de huit ans et sa fille de 12 ans.
"Nous pensions que les secousses avaient cessé, aussi nous pensions pouvoir retravailler", a-t-elle dit à l'AFP. "Je ne comprends pas ce qui se passe. Je lisais que le risque baissait chaque jour et que cela ne se reproduirait pas (..) et aujourd'hui nous avons un nouveau +big one+. Je suis effrayé. Mes enfants le sont également".
La police népalaise a exhorté la population à rester à l'extérieur et à éviter d'encombrer le réseau mobile.
"Merci de rester à l'extérieur, aidez-nous à garder la circulation fluide, n'encombrez pas le réseau. Préférez les SMS", a-t-elle recommandé sur Twitter.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.