Le Népal, dévasté fin avril par un tremblement de terre ayant tué 8.000 personnes, a été touché par un nouveau séisme et de puissantes répliques mardi, tuant au moins quatre personnes et semant la panique dans la capitale Katmandou.
Le séisme, d'une magnitude de 7,3 survenu à 12H35 locales s'est produit à 76 km à l'est de Katmandou, plus de deux semaines après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a fait plus de 8.000 morts le 25 avril, selon l'institut américain de géophysique USGS.
Le séisme a également été ressenti jusqu'à New Delhi et a provoqué l'effondrement de bâtiments au Tibet, sous contrôle chinois.
L'aéroport de Katmandou, porte d'entrée principale de l'aide internationale, a été fermé par précaution, ont indiqué les autorités.
Une deuxième secousse, de magnitude 6,3, a fait trembler la petite nation himalayenne, une demi-heure après la première, selon l'USGS.
"Selon les informations obtenues sur le terrain, quatre personnes ont été tuées dans l'effondrement d'immeubles", a déclaré Paul Dillon, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), à l'AFP.
Toutes les victimes ont été enregistrées dans le district de Chautara, à l'est de la capitale népalaise.
Les premières secousses ont duré environ une minute, selon une journaliste de l'AFP à Katmandou, faisant vibrer le sol.
"Nous l'avons ressenti et immédiatement une foule immense s'est mise à courir en tous sens", a dit Suresh Sharma, qui était alors au marché. "C'était effrayant et j'ai eu du mal à sortir", a ajouté cette femme de 63 ans.
"La dernière fois, lors de l'énorme séisme, j'étais sortie en courant de ma maison, m'en sortant de justesse. J'ai eu la même impression pour celle-là. Je ne peux pas y croire, cela recommence".
- Patients évacués -
Même si cette dernière secousse ne semble pas aussi grave que celle du 25 avril, les habitants de la capitale ont été paniqués à l'idée que ces nouveaux séismes n'entrainent l'effondrement de bâtiments déjà très endommagés.
Dans le principal hôpital de la ville, les patients blessés fin avril ont été évacués sur des chaises roulantes. Chacun tentait de joindre sa famille au téléphone tandis que le personnel médical commençait à dresser des tentes sur le parking.
Les klaxons retentissaient dans la capitale, les habitants tentant de rentrer chez eux pour prendre des nouvelles de leur famille.
Pramita Tamrakar, qui venait de rouvrir son magasin de meubles, a raconté s'être ruée dehors en emmenant son fils de huit ans et sa fille de 12 ans.
"Nous pensions que les secousses avaient cessé, aussi nous pensions pouvoir retravailler", a-t-elle dit à l'AFP. "Je ne comprends pas ce qui se passe. Je lisais que le risque baissait chaque jour et que cela ne se reproduirait pas (..) et aujourd'hui nous avons un nouveau +big one+. Je suis effrayé. Mes enfants le sont également".
La police népalaise a exhorté la population à rester à l'extérieur et à éviter d'encombrer le réseau mobile.
"Merci de rester à l'extérieur, aidez-nous à garder la circulation fluide, n'encombrez pas le réseau. Préférez les SMS", a-t-elle recommandé sur twitter.
Le centre des opérations d'urgence népalais a écrit pour sa part: "Priez le Tout-puissant : que les Népalais soient sains et saufs dans cette période difficile".
Les secousses ont également été ressenties à environ 1.000 km de là, à New Delhi où les immeubles ont tremblé et des employés ont évacué leurs bureaux. D'autres grandes villes indiennes ont aussi été secouées comme au Bihar où les chaînes de télévision montraient les habitants regroupés dehors.
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