Après des Assises de l'apprentissage autour de François Hollande en septembre, Manuel Valls réunit mardi partenaires sociaux et présidents de Régions pour "préparer la rentrée", avec en ligne de mire l'objectif de 500.000 apprentis en 2017.
La rencontre Etat-Régions-partenaires sociaux sera aussi l'occasion d'aborder le sujet de la formation des demandeurs d'emploi.
- Objectif: 500.000 apprentis -
Le gouvernement vise 500.000 jeunes en apprentissage en 2017, contre environ 400.000 en moyenne en 2014. La marche est haute, d'autant que les indicateurs sont au rouge: les entrées dans le dispositif ont baissé de 3% en 2014, après 8% en 2013.
Pour inverser la tendance, le gouvernement compte notamment mobiliser la fonction publique d'Etat, qui devra accueillir 10.000 apprentis en 2017, contre 700 actuellement. Par ailleurs, l'Education nationale devra former 60.000 apprentis dans ses cursus, soit 50% de plus qu'aujourd'hui.
Accessible aux jeunes jusqu'à 25 ans, l'apprentissage est une formation initiale qui alterne cours théoriques et périodes en entreprise. Le dispositif est considéré comme un outil efficace contre le chômage des jeunes, qui culminait à 23,7% fin 2014. Selon une étude du ministère du Travail parue en 2010, 86% des ex-apprentis étaient en emploi trois ans après la fin de leur formation.
- Les chantiers à venir -
Matignon reste flou sur les éventuelles annonces qui seront faites mardi. Il s'agira "de valoriser des pratiques innovantes mises en place par certaines régions" et "d'organiser ensemble des campagnes de promotion et de prospection de l'apprentissage".
De son côté, le ministre du Travail François Rebsamen, qui a organisé une réunion préparatoire jeudi avec les partenaires sociaux, souhaite "avancer rapidement" sur plusieurs "chantiers prioritaires".
Le premier: mettre en place d'ici à la rentrée 2016 "une offre de service numérique" permettant aux jeunes de "consulter les offres de contrats d'apprentissage dans chaque territoire" et aux employeurs de s'informer et d'effectuer leurs démarches.
Le ministre veut également lancer une "concertation" sur "le statut des apprentis", pour "améliorer (leurs) conditions de travail".
- Un nouvel arsenal d'aides -
Au cours de l'année écoulée, le gouvernement a mis en place de nouvelles incitations financières pour les employeurs d'apprentis.
Dernière en date: à partir du 1er juillet, les très petites entreprises (TPE, moins de 11 salariés) pourront embaucher gratuitement des apprentis mineurs, l'Etat prenant en charge le salaire minimum et les cotisations sociales patronales pendant la première année de contrat. Concrètement, les employeurs toucheront "une somme forfaitaire de 1.100 euros par trimestre", indique à l'AFP le ministère, qui table sur "80.000 apprentis" concernés.
Cette mesure complète un nouvel arsenal d'aides déployé à la rentrée 2014. Les entreprises de moins de 250 salariés ont droit à une prime de 1.000 euros pour l'accueil de tout nouvel apprenti. Elle s'ajoute, pour les TPE, à une autre prime de 1.000 euros minimum par apprenti et par année de formation.
Ces aides ont remplacé l'indemnité compensatrice forfaitaire (ICF), supprimée fin 2013 par le gouvernement.
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