Près de 500 migrants venus de Birmanie et du Bangladesh arrivés dimanche par bateau au large de la province d'Aceh, dans le nord-ouest de l'Indonésie, ont été secourus par les autorités, ont déclaré des responsables.
"Nous avons été prévenus par des pêcheurs que des boat people étaient en difficulté en mer au nord d'Aceh", a déclaré Budiawan, le responsable des services de secours provinciaux.
"Nous avons dépêché des équipes sur place et secouru 469 migrants, des Rohingyas de Birmanie et des Bangladais", a ajouté le responsable qui, comme de nombreux Indonésiens, n'a qu'un seul nom. "Il y a des femmes et des enfants parmi eux. Pour l'instant, tout le monde est en sécurité", a-t-il assuré à l'AFP.
Les Rohingyas de Birmanie sont une minorité musulmane apatride, considérée par l'ONU comme l'une des plus persécutées au monde.
Le responsable des secours a déclaré que les migrants seraient conduits dans un centre de rétention dans le nord d'Aceh. La police et les services de l'immigration y examineront leurs dossiers, en particulier leurs motivations.
Un autre secouriste, Darsa, a expliqué à l'AFP que le bateau du groupe était arrivé à proximité d'une plage et avait reçu l'ordre de gagner la terre ferme à la nage.
"Un des migrants qui pouvait parler le malaisien m'a raconté que leur agent leur avait dit qu'ils étaient en Malaisie et de nager jusqu'à la côte", a-t-il déclaré. "Certains l'ont fait. Ils ont ensuite découvert qu'ils étaient en Indonésie".
D'après ce responsable, 83 femmes et 41 enfants se trouvaient à bord de l'embarcation. "Certains ne se portaient pas très bien et nécessitaient des soins médicaux", a-t-il ajouté.
Chaque année, des dizaines de milliers de candidats à l'exil tentent de fuir la zone frontalière entre Birmanie et Bangladesh pour fuir la pauvreté au Bangladesh où les persécutions dans le cas des Rohingyas de Birmanie.
Ils transitent par le sud de la Thaïlande pour se rendre en Malaisie et en Indonésie.
Quelque 800.000 Rohingyas vivent confinés dans l'Etat de Rakhine (ouest de la Birmanie), dont 140.000 dans des camps, dans des conditions misérables. Privés de nationalité par l'ancienne junte, ils sont soumis à des restrictions de voyage, de travail, d'accès à la santé ou encore au mariage.
D'après un rapport du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Bangkok, quelque 25.000 Rohingyas et Bangladais ont pris la mer pour émigrer par l'intermédiaire de passeurs entre janvier et mars de cette année - presque le double par rapport à l'an dernier.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.