Les opposants à un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza se préparaient dimanche à une nouvelle journée de manifestations en dépit de l'exigence des autorités de mettre un "arrêt immédiat" à la contestation.
Dans plusieurs quartiers contestataires de la capitale du Burundi, des manifestants ont renforcé leurs barricades samedi soir, à l'issue d'une journée de "trêve", craignant une intervention des forces de sécurité à qui les autorités ont donné 48 heures pour démanteler tous les obstacles érigés à Bujumbura et dans le reste du pays.
Les opposants réaffirmaient leur refus d'abandonner leur mouvement tant que M. Nkurunziza n'aura pas renoncé à sa candidature à un troisième mandat, qu'ils jugent opposée à la constitution.
Dans une décision publiée samedi, le Conseil national de Sécurité (CNS) a exigé que cesse "immédiatement et sans condition aucune, ce mouvement d'insurrection" et ordonné aux "Corps de défense et de sécurité de libérer les voies de communication - routes, avenues, allées - barricadées par les insurgés" sous 48 heures.
"Les mesures du Conseil national de Sécurité, on s'en fout! Que Nkurunziza parte d'abord! Sinon nous allons continuer", a réagi Fiacre 26 ans, dans le quartier contestataire de Cibitoke.
Le "Collectif contre un 3e mandat", qui regroupe un millier d'associations de la société civile et les deux centrales syndicales du pays, "considère la déclaration du Conseil national de sécurité (CNS) comme une déclaration de guerre au peuple burundais", a réagi Pacifique Nininahazwe, un de ses dirigeants, passé dans la clandestinité.
"Les manifestations vont continuer jusqu'à ce que Pierre Nkurunziza comprenne qu'il ne pourra pas avoir un 3e mandat, qu'il ne pourra pas violer notre Constitution", a assuré M. Nininahazwe.
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