Des militaires yéménites alliés aux rebelles Houthis ont annoncé dimanche qu'ils acceptaient le cessez-le-feu humanitaire proposé par l'Arabie saoudite qui mène, à la tête d'une coalition arabe, une campagne aérienne au Yémen en soutien au président en exil.
"Après la médiation de pays amis visant à établir une trêve humanitaire qui mettrait fin au blocus tyrannique et permettrait l'arrivée de navires de commerce dans les ports yéménites et l'entrée d'aide humanitaire dans le pays, nous annonçons que nous acceptons la trêve humanitaire", a déclaré le colonel Sharaf Luqman. Le colonel, porte-parole des militaires déserteurs qui ont aidé les rebelles à s'emparer d'une bonne partie du pays, était cité par l'agence de presse Saba, contrôlée par les Houthis.
Les rebelles chiites, soutenus par l'Iran, n'ont pas encore répondu à l'offre d'une trêve prenant effet mardi pour cinq jours, émanant du ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir.
Des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh après qu'il a été chassé du pouvoir en 2012, ont joué un rôle majeur dans la conquête depuis septembre 2014 de vastes pans du Yémen par les rebelles chiites Houthis, venus du nord du pays.
Ces militaires ont accepté l'offre saoudienne d'une suspension temporaire des raids aériens quotidiens depuis plus de six semaines, quelques heures après qu'un de ces raids a touché la résidence de M. Saleh dans la capitale Sanaa.
L'ancien président, à la tête du Yémen pendant plus de trois décennies avant d'être chassé du pouvoir par un soulèvement populaire, ne semble pas avoir été chez lui au moment où sa résidence a été bombardée.
Son parti, le Congrès populaire général (CPG), a également salué l'offre de trêve dans un communiqué publié tard samedi, exprimant l'espoir que cela réduirait "l'impact de l'offensive (de la coalition arabe, NDLR) qui a fait subir à la population yéménite des souffrances sans précédent et un blocus inédit."
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