La Corée du Nord a effectué un tir d'essai d'un nouveau missile balistique sous-marin, décrit comme une "arme stratégique de niveau mondial", a annoncé samedi l'agence de presse officielle KCNA.
"Un tir d'essai d'un puissant missile stratégique sous-marin a eu lieu", a annoncé l'agence nord-coréenne. "Le missile balistique a été conçu à l'initiative personnelle du Commandant suprême de l'armée du peuple coréen Kim Jong-Un", a-t-elle ajouté.
Le leader nord-coréen a donné l'ordre de lancement à un sous-marin d'attaque et a regardé la retransmission du tir, a-t-elle rapporté.
KCNA a décrit le missile comme répondant aux derniers standards technologiques et militaires, qualifiant ce test de "succès révélateur", le mettant sur un pied d'égalité avec le lancement en 2012 d'un satellite par le pays.
"L'acquisition de la technologie () a permis à la KPA (armée nord-coréenne, ndlr) de posséder une arme stratégique de niveau mondial capable de frapper et d'annihiler dans toutes les eaux les forces hostiles empiétant sur la souveraineté et la dignité (de la Corée du Nord) ainsi que de mener des opérations sous-marines", a déclaré l'agence officielle.
Ce test intervient après que Pyongyang a rejeté les critiques des Etats-Unis, qui l'accusaient de développer un programme de missile balistique sous couvert de recherche spatiale, et a promis d'envoyer plus de satellites en orbite, en violation des sanctions des Nations unies.
S'il y a peu de doutes quant à l'existence d'un programme actif de développement de missile balistique en Corée du Nord, les experts sont divisés quant à son avancement réel.
L'annonce du tir d'essai d'un nouveau missile balistique sous-marin intervient au lendemain de menaces de Pyongyang, avertissant que son armée était prête à ouvrir le feu à vue et sans avertissement sur des navires militaires sud-coréens qui violent, selon elle, la frontière maritime entre les deux pays.
La KPA a affirmé que 17 patrouilleurs rapides sud-coréens avaient pénétré dans les eaux territoriales nord-coréennes pendant la première semaine de mai "sous le prétexte" d'intercepter des bateaux de pêche chinois.
En cas de réponse armée sud-coréenne, la KPA répliquera par d'autres "frappes de représailles" contre ces navires, selon le communiqué diffusé vendredi par KCNA.
Les deux Corées ne sont pas d'accord sur la localisation de la frontière maritime entre elles en mer Jaune. Depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953), marquée par un simple cessez-le-feu, Pyongyang et Séoul sont toujours techniquement en état de guerre.
En réponse au communiqué de la KPA, le ministère sud-coréen de la Défense a démenti catégoriquement toute incursion de navires sud-coréens et a accusé Pyongyang d'attiser les tensions.
La frontière maritime intercoréenne a été le théâtre d'affrontements armés brefs mais violents en 1999, 2002 et 2009. En octobre 2014, des patrouilleurs des deux pays ont échangé des tirs de semonce.
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