Nico Rosberg puis Lewis Hamilton, dans leurs Mercedes, ont signé vendredi, en plein soleil, les meilleurs temps des deux séances d'essais libres pour le Grand Prix d'Espagne de Formule 1, sur le Circuit de Catalogne.
Avec un meilleur chrono de 1 min 26 sec 852/1000, en pneus Pirelli medium, le double champion du monde anglais a amélioré de quatre centièmes de seconde, en 2e séance, son meilleur temps du matin, mais pas le temps de référence de Rosberg (1:26.828), réussi en pneus durs.
Il faisait beaucoup plus chaud (50°C sur la piste, 28°C dans l'air) et Hamilton est resté aussi à plus de quatre secondes du meilleur chrono de Rosberg en février (1:22.792), en pneus tendres, pendant les derniers essais d'avant-saison.
Hamilton a devancé de quatre dixièmes Sebastian Vettel (Ferrari) qui, à chaque séance, a terminé devant son coéquipier finlandais Kimi Räikkönen. Victorieux en Malaisie, à la surprise générale, le quadruple champion du monde allemand compte sur ce week-end catalan, sur une piste de référence où toutes les écuries ont des repères précis, pour savoir si la Scuderia a vraiment une chance d'ennuyer Mercedes toute la saison.
Le choix de Pirelli d'apporter des gommes dures et medium, qui se dégraderont moins dimanche en course, a été critiqué par certains pilotes, dont Fernando Alonso (McLaren-Honda). Le héros local a été crédité du 11e chrono, pas loin de son jeune compatriote Carlos Sainz Jr, 9e dans sa Toro Rosso. Le directeur du circuit, Salvador Servia, compte sur trois Espagnols, en ajoutant Roberto Merhi (Manor), pour attirer 100.000 spectateurs dimanche sur la colline de Montmelo.
- Grosjean se prend pour "Mad Max" -
Respectivement 5e et 6e de la 2e séance, le Russe Daniil Kvyat (Red Bull), 20 ans, et le Néerlandais Max Verstappen (Toro Rosso), 17 ans, prouvent à chaque course qu'en F1 aussi le talent n'est pas forcément proportionnel au nombre d'heures passées dans une monoplace. Ils ont aussi prouvé vendredi que le moteur Renault n'est pas si mauvais, même si Daniel Ricciardo a encore été victime d'un gros souci sur son propulseur français.
L'Australien n'a fait que neuf tours en 1re séance, puis son vieux moteur a été changé et il a pu faire quatre tours en fin de 2e séance, avec un moteur neuf. Il est donc déjà au bout de son quota de quatre moteurs par saison, après quatre GP sur 19. Et il se dit en coulisses que les écuries de F1 ne vont pas forcément accepter, à l'unanimité, qu'un 5e moteur soit alloué en 2015, sans pénalité sur la grille.
L'incident le plus spectaculaire a été l'oeuvre de Romain Grosjean, bien malgré lui: le capot moteur de sa Lotus s'est désintégré en ligne droite, à pleine vitesse: "J'étais à 320 km/h, une petite patte en carbone s'est cassée et l'air s'est engouffré. Je suis passé en mode décapotable et on a perdu 50 minutes pour réparer", a calmement expliqué le Franco-Suisse à l'heure du thé.
Coïncidence? Sa monoplace noir et or fait la promotion, ce week-end en Espagne, du nouveau film de Mad Max, "Fury Road", qui sort fin mai dans les salles françaises. Et les gros plans sur le moteur, sans capot, ont permis de bien voir, au ralenti, l'inscription "Mad Max" sur les pontons de la Lotus pendant les quatre minutes d'interruption de séance, sous drapeau rouge.
Enfin, pour l'anecdote, il faut mentionner la nouvelle livrée des McLaren-Honda, une robe intégralement noir graphite, avec des filets de rouge. Il paraît que Mme Button, la maman de Jenson, la trouve très réussie. En attendant des résultats sur la piste pour les deux champions du monde de l'écurie de Woking, c'est toujours ça de pris.
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