Les syndicats ont tenu à réagir sur la carte scolaire, notamment après l'interview du Directeur académique ses sevrices de l'Education nationale (Dasen) dans l'Orne, qui affirmait hier au micro de Tendance Ouest que "l'Orne est plutôt bien lotie".
Pour Laurent Charles, représentant départemental de Snuipp FSU, le Dasen a maintenu son projet de carte scolaire, malgré des votes "contre" des enseignants, des parents, et d'une majorité d'élus. Le syndicaliste s'interroge sur la pertinence des organes de consultation comme le CDEN, si les partenanires ne sont pas entendus.
Les plus petits sont les oubliés de l'Orne
Le Snuipp se réjouit de la création d'un poste pour les enfants de familles ne parlant pas le français, poste qu'il réclamait, mais il souligne qu'il ne s'agit là que d'un juste retour des choses, sur un poste qui avait été supprimé il y a quatre ans. Le syndicat souligne aussi les Rased, maîtres spécialisés, sont "les grands absents" de cette carte scolaire, laissant dans des pans entiers du territoire ornais les enfants en difficulté face à leur seul enseignant.
Le Snuipp FSU souligne aussi que les postes d'enseignants pour les enfants de moins de 3 ans n’existent pas dans l'Orne, même si c'est une priorité du Ministère. Il note également que des classes de maternelles accueilleront parfois plus de 28 enfants.
Des RPI contre nature
Enfin, concernant la volonté du Dasen de multiplier les regroupements d’écoles à l'avenir, le syndicat met en garde : "on est dans une logique comptable, financière, pour faire des économies, mais pas dans une logique de bénéfice pédagogique pour les enfants".
Le syndicat cite certains regroupement "contre nature", qui ont déjà provoqué des catastrophes selon lui, par exemple Igé/Gué de la Chaîne et Mauves/Le-Pin-la-Garenne, avec des parents qui scolarisent leurs enfants ailleurs. Conséquence : des fermetures de classes qui se multiplient, comme l'explique Laurent Charles :
Carte scolaire dans l'Orne : les syndicats pas d'accord
Autre réaction, celle de Marc Lefèvre, de l'Unsa Education, qui estime que "la baisse des effectifs ne peut pas être le seul critère". Il souligne notamment que dans la région, "le Calvados représente plus de la moitié de cette baisse démographique, mais moins de la moitié des postes supprimés".
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