Ce scénario catastrophe est heureusement fictif. 150 militaires de la sécurité civile sont bien à Pirou mais ils s'entraînent. « L'objectif de cet exercice est de créer un environnement identique à celui que nous pouvons rencontrer sur des vraies opérations comme le séisme qui a frappé Haiti début 2010 », explique le sous-lieutenant Coralie Gaignier de l'Unité d'Instruction et d'intervention de la sécurité civile. « Chaque année nous organisons un exercice grandeur nature ce qui nous permet d'être opérationnel rapidement en cas de catastrophes. Nous le faisons à Pirou parce que le lotissement abandonné avec ses maisons détruites, les toits à terre, correspond à ce que nous pouvons trouver dans une zone détruite par un tremblement de terre ». Ces unités françaises viennent de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loire) et de Brignoles (Var). Leur expertise est mondialement reconnue. Elles ont pu intervenir par exemple à Port-au-Prince (Haïti) en 2010, mais aussi à Sumatra en 2005.
Un exercice grandeur nature
Le terme « grande ampleur » pour cet exercice n'est pas usurpé. Un hélicoptère, un drone, des véhicules, des équipes cynophiles, marteau piqueur… le dispositif déployé est impressionnant. 33 victimes ont été dispersées aux quatre coins du lotissement abandonné de Pirou. Le processus est immuable : les équipes d'intervention au sol inspectent les décombres. Une équipe cynophile est appelée en renfort au cas où les victimes soient inconscientes et ne puisse répondre aux sauveteurs. L'hélicoptère permet aussi de faire du repérage. Une fois la victime localisée les militaires de la sécurité civile déblaient précautionneusement les débris et parfois ils doivent même détruire un mur pour se frayer un passage. Ils établissent un premier bilan médical. Le blessé est ensuite sorti des décombres et transporté sur une civière jusqu'au centre médical ou un médecin détermine la gravité de ses blessures et les soins qu'il faut y apporter.
Une participation de militaires belges
Nouveauté pour les militaires français ils travaillent cette année avec 15 militaires belges. « Nous participons à cet exercice dans le cadre de la coopération européenne », précise Alain Claus, commandant adjoint de l'unité Belge. Les équipes se répartissent le travail sur le terrain et chacun peut apprécier le savoir-faire de l'autre. En travaillant ensemble sur un exercice chacun développe la capacité de travailler en parfaite coordination lors d'une catastrophe naturelle.
La simulation s'arrêtera vendredi et un débriefing permettra aux militaires français et belges d'échanger sur cette expérience. Peut-être se retrouveront-ils bientôt ensemble sur un nouveau théâtre d'opération.
Bonus Vidéo / Reportage à Pirou sur les lieux de l'exercice.
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