Les bureaux de vote ont ouvert jeudi à 07H00 (06H00 GMT) au Royaume-Uni pour des élections marquées par le suspense, les conservateurs du Premier ministre David Cameron et les travaillistes d'Ed Miliband faisant jeu égal dans les sondages.
Les quelque 50.000 bureaux de vote répartis à travers le pays pour accueillir plus de 45 millions d'électeurs appelés à élire leurs 650 députés resteront ouverts jusqu'à 22H00 (21H00 GMT), heure à laquelle un sondage de sorties des urnes sera disponible sur ce scrutin annoncé comme le plus incertain depuis des décennies.
De Belfast à Cardiff, d?Édimbourg à Londres, 45 millions de Britanniques sont invités à se rendre dans les 50.000 bureaux de vote disséminés à travers le pays, parfois dans des lieux insolites comme un pub, une caravane ou un temple hindou.
Les "polling stations" ouvrent à 07h00 (06h00 GMT), moment à partir duquel les médias n'auront plus le droit de commenter le scrutin, jusqu'à la fermeture des bureaux à 22h00, heure à laquelle un sondage de sortie des urnes sera disponible.
Les premiers résultats sont attendus aux alentours de minuit, notamment en Écosse et à Londres. Dans le reste du pays, la tenue en parallèle d'élections locales ralentira le dépouillement et il faudra sans doute attendre vendredi après-midi pour avoir le résultat définitif sur le plan national.
Pour connaître le véritable vainqueur, tout porte à croire qu'il faille attendre encore plusieurs jours, voire plusieurs semaines supplémentaires.
Si le résultat est aussi serré que le prédisent les sondages depuis six mois, MM. Cameron et Miliband pourraient même tous deux revendiquer la victoire vendredi matin, au sortir de l'élection à un seul tour.
En 2010, cinq jours avaient été nécessaires pour aboutir à la formation d'un gouvernement de coalition inédit entre conservateurs et libéraux-démocrates.
Cette fois, les experts s'attendent à d'intenses négociations pour trouver la bonne combinaison.
Dans les derniers sondages, conservateurs et travaillistes, qui dans les années 1950 phagocytaient plus de 95% des suffrages, ne recueillaient chacun qu'entre 32% et 35% des intentions de vote. Insuffisant pour espérer décrocher une majorité absolue.
Trois instituts donnaient conservateurs et travaillistes à égalité, trois autres donnaient un point d'avance aux conservateurs, et un institut voyait les travaillistes en avance de deux points.
Le climat de défiance générale envers les politiques a provoqué une fragmentation du paysage qui profite à une multitude de petits partis.
Deux d'entre eux seront particulièrement à suivre lors de ce scrutin et pourraient devenir les "faiseurs de roi".
Les Lib-Dems, qui risquent de perdre la moitié de leurs 57 sièges mais qui restent un partenaire de coalition possible pour les deux grands partis.
Et surtout le SNP écossais, qui espère un véritable raz-de-marée en Ecosse, où les nationalistes espèrent rafler une cinquantaine des 59 sièges.
- L'enjeu européen -
Plus à gauche que le Labour, à qui il promet d'infliger un camouflet sur ses terres du nord, le SNP pourrait ensuite lui donner un coup de pouce au moment de former des alliances, même si les travaillistes ont exclu toute coalition formelle.
Le parti anti-UE Ukip, pénalisé par le mode de scrutin, ne devrait pas peser lourd en revanche. Malgré ses 14% dans les sondages, les experts lui prédisent entre 1 et 5 députés, et Nigel Farage, comme tous les autres leaders, risque sa tête.
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