En ce moment

Paris (AFP). Ecoutes de Sarkozy et son avocat: la cour d'appel se prononce

...

Paris (AFP). Ecoutes de Sarkozy et son avocat: la cour d'appel se prononce
Nicolas Sarkozy à son arrivée au pôle financier le 1er avril 2015 à Paris - AFP/Archives
Les juges pourront-ils exploiter les conversations entre Nicolas Sarkozy, alias Paul Bismuth, et son avocat? Si la cour d'appel de Paris répond jeudi par la négative, le dossier qui vaut une mise en examen pour corruption à l'ex-chef de l'Etat s'écroulera. Dans l'hypothèse où la procédure devait, au contraire, être validée, l'enquête, gelée depuis l'automne, reprendrait avec le risque persistant d'un infamant renvoi en correctionnelle pour celui qui apparaît désireux d'obtenir une revanche sur François Hollande en 2017. Redevenu depuis chef de l'opposition, il est soupçonné d'avoir en 2014 sollicité le haut magistrat Gilbert Azibert par l'intermédiaire de son avocat Thierry Herzog "pour tenter d'influer sur une décision" de la Cour de Cassation le concernant dans l'affaire Bettencourt, résume une source proche de l'enquête. "Ou, à tout le moins, pour tenter d'obtenir des informations confidentielles", poursuit cette source. En échange, Nicolas Sarkozy aurait promis d'intervenir pour que le magistrat obtienne un poste de prestige à Monaco. Au final, l'ex-président n'a pas obtenu gain de cause, ni Gilbert Azibert le poste convoité. Cette thèse des enquêteurs est "une insulte à (son) intelligence", s'était indigné Nicolas Sarkozy qui avait vu dans son placement en garde à vue en juillet 2014, mesure inédite pour un ex-président, une "volonté de (l')humilier publiquement". Le dossier se nourrit essentiellement de ses conversations avec Me Herzog. L'ex-président avait initialement été placé sur écoute dans l'enquête sur les accusations de financement libyen de la campagne présidentielle victorieuse de 2007. Ces échanges entre Nicolas Sarkozy et son avocat "ne suscitent pas d'interrogations quant à leur volonté et leurs attentes", estime une source proche de l'enquête. Leur contenu paraît en effet gênant pour Nicolas Sarkozy. "Moi, je le fais monter!", dit-il ainsi le 5 février 2014 à Me Thierry Herzog à propos de Gilbert Azibert. "Je l'aiderai", insiste-t-il, s'exprimant depuis un portable fourni par son avocat et souscrit au nom d'emprunt de Paul Bismuth. Le 11, dans une conversation sur leurs portables non officiels, les deux hommes conviennent de se rappeler sur la ligne officielle de Nicolas Sarkozy, qu'ils savent surveillée. L'ex-chef de l'Etat ironise sur "ces messieurs qui nous écoutent". - "Bah, c'est sympa" - Le 23, alors que l'ex-chef de l'Etat doit se rendre dans la Principauté, Me Herzog lui rappelle, si l'opportunité se présente, "de dire un mot pour Gilbert". Nicolas Sarkozy acquiesce, dit qu'il fera "la démarche", ce qu'il confirme deux jours plus tard. Le lendemain, il renonce subitement. Nicolas Sarkozy y voit la démonstration qu'il n'a rien à se reprocher. Pour les enquêteurs, ce revirement peut s'expliquer par le fait que les deux hommes viennent d'apprendre que leurs téléphones non officiels sont aussi sur écoute. Les juges disposent d'autres écoutes, comme celles de Gilbert Azibert qui se voit vertement reprocher par son épouse d'être "allé magouiller avec Sarkozy". Gilbert Azibert a depuis quitté la magistrature. Une conversation entre Me Herzog et le magistrat est également troublante: le premier y explique au second que "la démarche à Monaco a été faite". "Oui, bah c'est sympa", répond Gilbert Azibert. Mais sans les conversations Herzog-Sarkozy, dont le parquet général avait requis la validation lors de l'audience en mars, le dossier se viderait de sa substance. Aussi Nicolas Sarkozy a-t-il dès sa garde à vue contesté "formellement la légalité des interceptions qui ne sont ni plus ni moins qu'un scandale" et donc refusé de répondre aux questions sur elles. "Si nous triomphons, il n'y aura plus de suite judiciaire", avait d'ailleurs dit après l'audience l'avocat de Gilbert Azibert, Me José Allegrini. Nicolas Sarkozy a été mis en examen à l'été 2014 pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel", une décision des juges Claire Thépaut et Patricia Simon dont il a mis en doute l'impartialité politique.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Maison à vendre Carantilly
Maison à vendre Carantilly Carantilly (50570) 120 600€ Découvrir
Maison à rénover
Maison à rénover Saint-Pair-sur-Mer (50380) 402 800€ Découvrir
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly Notre-Dame-de-Cenilly (50210) 179 880€ Découvrir
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly Saint-Martin-de-Cenilly (50210) 196 520€ Découvrir
Automobile
VAN AMENAGE toit relevable
VAN AMENAGE toit relevable La Remuée (76430) 42 000€ Découvrir
Grand C4 Spacetourer Blue HDi
Grand C4 Spacetourer Blue HDi Caumont-sur-Aure (14240) 16 500€ Découvrir
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1  Van
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1 Van Mont-de-Marsan (40000) 17 890€ Découvrir
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450 Villeneuve-d'Ascq (59491) 2 800€ Découvrir
Bonnes affaires
Leica Q2 19051 à l'état neuf
Leica Q2 19051 à l'état neuf Lyon (69001) 2 900€ Découvrir
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf)
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf) Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
grand meuble etagères
grand meuble etagères Bacilly (50530) 70€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Paris (AFP). Ecoutes de Sarkozy et son avocat: la cour d'appel se prononce