Quelque 38 millions de personnes étaient considérées comme déplacées fin 2014 dans leur propre pays en raison des violences et conflits internes, notamment en Syrie et en Ukraine, un nombre record, selon un rapport publié mercredi à Genève par une ONG norvégienne, l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC).
"Il s'agit des plus mauvais chiffres concernant les personnes forcées à se déplacer depuis une génération, ce qui prouve que nous avons complètement échoué à protéger des civils innocents", a déclaré Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), dont dépend l'IDMC.
Ces 38 millions de personnes représentent l'équivalent des populations cumulées de 3 mégapoles, soit Londres, New-York et Pékin, ajoute l'ONG.
Par rapport à 2013 ce chiffre est en augmentation de 14,1%.
Sur la seule année 2014, il y a eu 11 millions de nouvelles personnes déplacées, et 60% d'entre elles vivent dans 5 pays: l'Irak, le Soudan du Sud, la Syrie, la RDC et le Nigeria. Concrètement, cela signifie qu'il y a eu en 2014, 30.000 personnes par jour qui ont abandonné leur foyer.
Les civils irakiens sont ceux qui ont le plus souffert des déplacements internes en 2014, avec au moins 2,2 millions de personnes ayant quitté leurs foyers.
Par ailleurs, au moins 40% de la population syrienne, un record mondial, ont quitté leur foyer, pour trouver refuge ailleurs dans le pays. Cela représente 7,6 millions de personnes.
Ce rapport ne concerne que les personnes déplacées (IDP) et ne prend pas en compte les réfugiés, soit les personnes qui ont quitté leur pays pour trouver refuge à l'étranger.
Selon des chiffres publiés en juin 2014 par le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés, il y avait 16,7 millions de réfugiés dans le monde en 2013.
Il y a par conséquent deux fois plus de personnes déplacées que de réfugiés dans le monde.
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