Le microparti de Marine Le Pen, Jeanne, a été mis en examen mardi dans l'enquête sur le financement des campagnes du Front national, a appris l'AFP mercredi de source proche du dossier.
Jeanne, une structure utilisée dans les campagnes de la formation d'extrême droite, a été mise en examen pour acceptation par un parti politique d'un financement provenant d'une personne morale et escroqueries lors des législatives de 2012, a précisé cette source.
L'enquête, menée par les juges financiers parisiens Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi, porte sur le financement des campagnes présidentielle et législative 2012 et vise le FN, Jeanne et la société Riwal, qui conçoit et réalise de nombreux documents de propagande pour le parti d'extrême droite. C'est de cette société, dirigée par un proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, que Jeanne est soupçonnée d'avoir reçu un financement illicite.
Lors des législatives, Jeanne, considéré comme le "microparti" de Marine Le Pen, a joué un rôle central, en prêtant des fonds aux candidats frontistes tout en leur fournissant des kits électoraux fabriqués par Riwal.
Les enquêteurs soupçonnent que ce système en vase clos ait pu permettre à Riwal de charger l'addition et de pratiquer des surfacturations au préjudice final de l'État, qui rembourse les frais de campagne.
La société Riwal et son patron, Frédéric Chatillon, ont été mis en examen pour financement illégal de parti politique, en l'occurrence le FN et Jeanne. Riwal a aussi été mise en examen en tant que personne morale pour escroquerie.
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