"Je suis revenu, mais je garde un oeil en permanence sur ce qui se passe au Népal" indique Antonin, tout juste rentré du pays où il a passé deux semaines avec des amis. Ce Caennais de 24 ans, qui travaille dans une association d'Hérouville-Saint-Clair, se trouvait à Katmandou quelques heures avant le séisme.
Au moment où la terre a tremblé, vers 12h, il voyageait dans un bus direction Pokhara, à 200 kilomètres de la capitale. "Nous étions déjà pas mal secoués dans le bus, sur les routes chaotiques. Nous n'avons d'abord pas réalisé ce qui s'était passé. Le bus s'est arrêté, comme tous les autres véhicules. Devant nous, un gros nuage de poussière : un rocher s'était décroché de la montagne".
Nuit secouée
Très vite, les premiers messages des proches arrivent sur les téléphones du groupe de vingts Français auquel appartient Antonin. Les informations arrivent au compte-goutte. Ce n'est qu'une fois la nuit tombée, dans son hôtel de Pokhara, que le Caennais va vraiment sentir les répliques du séisme, à minuit puis 5h du matin :
Un Caennais au Népal : "Des temples devenus poussière"
Sur les conseils de ses guides, le groupe décide de poursuivre son trek dans les montagnes. "Paradoxalement, les proches étaient plus inquiets que nous, avec l'impression que nous étions dans l'oeil du cyclone. Mais en réalité nous étions à plusieurs centaines de kilomètres de Katmandou". Les touristes suivent les informations dans les lodges où ils passent la nuit. Antonin souligne la force morale des Népalais :
Un Caennais au Népal : "Des temples devenus poussière"
Le Katmandou d'après
Au retour, après huit heures de car, le groupe arrive à Katmandou en fin de semaine dernière. "Nous avions croisé beaucoup de camions et de cars bondés, sûrement chargés d'habitants qui fuyaient la capitale". Là bas, Antonin est saisi par le contraste entre le Katmandou d'avant et d'après séisme. "Il y a avait un silence dans ces rues habituellement très bruyantes et pleines de monde" :
Un Caennais au Népal : "Des temples devenus poussière"
Les temples, notamment ceux du quartier de Durbar Square, sont effrondrés. "La place du palais royal était en ruine, avec beaucoup de poussière dans le quartier, des chaînes humaines qui se forment pour déblayer les gravats. C'était étrange de voir ces monuments détruits après les avoir admirés en parfait état quelques jours avant" :
Un Caennais au Népal : "Des temples devenus poussière"
Puis, il a fallu revenir à Caen et laisser les Népalais à leur quotidien entâché stigmates du tremblement de terre. "La seule chose que nous avons pu faire, c'est de leur laisser nos trousses à pharmacie, les purificateurs d'eau, et une double paye pour les porteurs. J'espère que les touristes n'auront pas peur de revenir au Népal, pour que ce très beau pays puisse revivre".
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