Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis n'attend pas d'"accord final" entre Athènes et ses créanciers lors de la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro le 11 mai, veille d'un important remboursement du pays au Fonds monétaire international, a-t-il annoncé mardi à Bruxelles.
Le 11 mai, "nous aurons certainement une discussion fructueuse qui confirmera les grands progrès accomplis et sera un nouveau pas en direction d'un accord final", a affirmé M. Varoufakis, qui a rencontré en début d'après-midi Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques.
"Nous avons eu des échanges constructifs ouvrant la voie à une rencontre réussie de la zone euro, dont l'objectif est de solidifier les avancées faites lors des négociations au sein du groupe de Bruxelles", a-t-il indiqué, au sortir de cette rencontre.
L'objectif est pour Athènes de conclure "de nouveaux arrangements" avec ses créanciers, pour notamment "dépasser le problème de liquidités", a poursuivi M. Varoufakis.
Plusieurs autres responsables européens se sont également montrés sceptiques sur les chances d'un accord le 11 mai qui permettrait de débloquer la tranche de prêts de 7,2 milliards d'euros, dont Athènes à cruellement besoin.
- Rencontres à Paris avec Sapin et Macron -
Le ministre allemand Wolfgang Schäuble s'est dit mardi "plutôt sceptique" sur les chances d'un accord dans les prochains jours tandis que la Commission européenne estime que la réunion du 11 mai de l'eurogroupe sera l'occasion de "faire le point".
Le 12 mai, Athènes devra rembourser 760 millions d'euros au Fonds monétaire international.
M. Varoufakis s'est rendu mardi matin à Paris où il s'est entretenu avec son homologue français, Michel Sapin, et y reviendra en fin de journée pour un entretien avec le ministre de l?Économie Emmanuel Macron.
Dans un moment "où il est essentiel que la communication soit maximale", le ministre grec a jugé son échange avec M. Sapin "satisfaisant et utile", ayant permis de présenter les mesures "positives" prises par la Grèce depuis février pour parvenir à un accord avec ses créanciers.
M. Varoufakis n'a pas caché espérer de la France des "initiatives" en vue d'atteindre un accord sur les réformes et mesures budgétaires attendues du pays par ses créanciers en échange de la remise du pays sous perfusion financière.
"Nous sommes à un moment déterminant, et nous avons la capacité d'aboutir à un bon compromis", a pour sa part estimé le ministre, dans un communiqué publié après la rencontre.
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