Les demi-finales de la Ligue des champions proposent une nouvelle fois un plateau de rêve avec dès mardi un illustre revenant, la Juventus Turin, qui défie le Real Madrid tenant du titre, et mercredi le choc entre deux autres habitués du dernier carré, Barcelone-Bayern Munich.
Voilà douze ans que "la Vieille Dame" attendait de revenir à ce niveau du tournoi continental. Douze ans au cours desquels elle a notamment connu les affres d'une relégation en Serie B pour son implication dans le "calciopoli", l'affaire des matches truqués, avant de renaître de ses cendres et de dominer à nouveau le championnat italien, avec depuis ce week-end un 4e sacre consécutif à la clé.
Si les grands clubs ne meurent jamais, les plus beaux souvenirs non plus, peuvent se dire les Turinois, pas vraiment favoris face aux Madrilènes de Cristiano Ronaldo, mais qui se rappellent justement que leur dernière demi-finale de C1, en 2003, avait été disputée face à ce même adversaire.
A l'époque, le Real croyait avoir fait le plus dur à l'aller à la maison, avec un succès 2-1 (buts de l'autre Ronaldo, le Brésilien, et Roberto Carlos, contre un but de Trezeguet). Mais la Juve l'avait emporté chez elle 3-1 au retour (buts de Trezeguet, Del Piero, Nedved contre une réalisation de Zidane).
- Ancelotti, vieille connaissance -
C'est le dernier exploit en date des Bianconeri sur la scène européenne, puisque la finale a été ensuite perdue, 3-2 aux tirs au but (0-0 a.p.) face à l'AC Milan d'un certain Carlo Ancelotti, leur entraîneur entre 1999 et 2001, qui remportait alors la première de ses trois Ligues des champions (2007 encore avec l'AC Milan, 2014 avec le Real Madrid) et qu'ils vont retrouver en face d'eux.
Encore privée de Paul Pogba (cuisse), qu'elle espère néanmoins récupérer pour le match retour mercredi prochain, la Juventus aura fort à faire face à l'armada offensive du Real, incarnée à lui seul par Ronaldo (53 buts toutes compétitions confondues), alors que Karim Benzema (genou) a dû déclarer forfait.
Débarrassé de ses affaires domestiques, au contraire du Real qui lutte pour revenir à hauteur de Barcelone en Liga, le club turinois a néanmoins des arguments pour rendre indécise devant son public cette confrontation, avec sa défense de fer portée à bout de gants par Gianluigi Buffon, son maître ès coups francs Andrea Pirlo et son buteur enragé Carlos Tevez.
L'autre affiche est plus alléchante encore, entre Barcelone et le Bayern Munich, même si le contexte semble assez défavorable aux Bavarois, privés de nombreux joueurs majeurs, parmi lesquels Arjen Robben, Franck Ribéry et David Alaba, auxquels pourrait s'ajouter Robert Lewandowski (nez et mâchoire fracturés).
- "Pep", du Barça au Bayern -
"Pep" Guardiola aurait sûrement préféré croiser la route de son ancien club dans d'autres circonstances, d'autant plus qu'il doit faire digérer la déception d'un rêve de triplé envolé, après la calamiteuse et fatale séance de tirs au but contre Dortmund en demi-finale de la Coupe d'Allemagne.
Mais l'entraîneur catalan connaît mieux que personne l'adversaire qui se présente face au "Rekordmeister", pour avoir façonné son jeu durant l'âge d'or du club, marqué par 14 trophées dont deux C1 en 2009 et 2011. Et le Bayern est un club à ne pas enterrer d'avance, comme Porto s'en est aperçu à ses dépens en quart de finale, étrillé 6-1 après avoir pourtant gagné 3-1 à l'aller.
Mais le Barça est un tout autre client. En passe de reconquérir la Liga, les Barcelonais viennent de marquer 14 buts en deux matches (6-0 contre Getafe, 8-0 à Cordoue), portés par leur trio "MSN" Messi-Suarez-Neymar, dont les 105 buts en font plus que jamais la meilleure attaque du monde.
Vingt finales de C1 d'un côté entre le Real et la Juve, dix-sept de l'autre entre le Barça et le Bayern, le spectacle promet d'être grandiose.
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