Le président Reuven Rivlin a admis lundi que l'Etat israélien avait commis des erreurs causant une "plaie ouverte" chez les Israéliens d'origine éthiopienne, qui ont violemment manifesté ces jours derniers contre le racisme et les discriminations.
"Les manifestants de Jérusalem et de Tel-Aviv ont révélé une plaie ouverte et vive au coeur de la société israélienne () Nous devons nous pencher directement sur cette plaie ouverte. Nous avons commis des erreurs, nous n'avons pas assez ouvert les yeux et nous n'avons pas assez tendu l'oreille", a-t-il dit, selon un communiqué de ses services.
M. Rivlin s'exprimait au lendemain d'une manifestation violente d'Israéliens d'origine éthiopienne au cours de laquelle une cinquantaine de personnes ont été blessées à Tel-Aviv selon la police. Trois jours plus tôt, c'est Jérusalem qui avait été le théâtre de heurts.
Les manifestants protestent contre les violences dont ils disent faire l'objet de la part de la police israélienne, et plus généralement contre les discriminations auxquelles ils disent être en butte.
Le président s'est élevé contre le recours à la violence. "Nous ne devons pas permettre qu'une poignée de fauteurs de troubles violents couvre les voix légitimes de la protestation", a-t-il dit.
Plus de 135.000 juifs d'origine éthiopienne vivent en Israël. Ils descendent de communautés restées coupées des autres juifs pendant des siècles, que les autorités religieuses d'Israël ont tardivement reconnues comme membres de la foi juive.
Cette décision a entrainé l'organisation de deux ponts aériens, en 1984 et 1991, et l'émigration de 80.000 d'entre eux vers Israël.
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