Née à Paris en 1931 c'est toute petite qu'Annie Girardot vient vivre en Normandie, dans le Calvados. Sa mère exerce alors comme sage-femme à la maternité-orphelinat au château de Benouville. Sa famille s'établit alors dans une maison appelée "Le Nidus" qui surplombe la rue entre l'église et la mairie. Annie commence sa scolarité avec l'institutrice de la maternité, puis elle va à l'école communale. Elle intégrera plus tard le lycée Malherbes de Caen. Elle pense un temps devenir infirmière et commence des études à Caen. Mais attirée par le métier d'actrice elle rejoint Paris en 1949 et devient élève de l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre. La passion d'Annie pour le théâtre et la danse est née quand elle était petite. Agée de 6 ou 7 ans elle est inscrite à l'Union blanvillaise, un patronage fondé par l'abbé Gaston Saint-Jean. D'après Georges Benahmed dans son livre Blanville d'autrefois c'est là que la jeune Annie donne ses premiers spectacles. Son passage en Normandie et surtout le Débarquement des troupes alliées en 1944 ont fortement marqué la jeunesse de l'actrice. Sa fille confiait alors que la maladie d'Alzheimer commençait à diminuer les facultés de sa mère que les souvenirs de son enfance refaisaient surface et qu'elle avait peur des "boches".
Une star qui monte
Annie a intégré la Comédie Française en 1954 et s'est imposée progressivement. Le succès commence vraiment dans les années 60 où elle est sollicitée par des grands noms du cinéma : Visconti, Vadim, Marcel Carné Elle devient une star avec la pièce Madame Marguerite dans laquelle elle campe une institutrice névrosée qui parle avec violence à ses élèves.
Annie Girardot reviendra souvent en Normandie pour tourner et aussi pour vivre, elle était propriétaire d'un appartement à Trouville. Elle tourne par exemple à Deauville pour L'amour est en jeu de Marc Allegret (1957) et Déclic et des claques de Philippe Clair (1964), à Honfleur pour Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertucelli (1976) et Tendre Poulet de Philippe De Broca (1977), à Trouville / Dives-sur-Mer Le gitan de José Giovanni (1975) ou encore dans le Cotentin (Carteret, Moitiers-d'Allonne, Pirou) pour la Dernière Nuit de Marie Stuart de Didier Decoin (1981).
Elle aura joué dans plus de 130 films ou téléfilms sans compter ses nombreuses représentations de théâtre. Elle a croisé les plus grands et donné la réplique à des monstres du cinéma français comme Jean Gabin ou Alain Delon.
De nombreux prix ont récompensé son talent
Sa carrière se poursuit jusque dans les années 80 où elle passe de mode. Elle doit son grand retour aux Misérables de Claude LeLouch, film pour lequel elle décroche le césar de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle joue encore dans La Pianiste de Michael Haneke qui lui rapportera un deuxième césar. Elle avait par ailleurs décroché le césar de la meilleure actrice en 1977 pour son rôle dans Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertucelli. Elle a également eu le Molière de la meilleure comédienne pour "Madame Marguerite".
La maladie d'Alzheimer s'est lentement immiscée chez cette grande comédienne. Sa fille confiait même au mois de septembre dernier pour la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer que sa mère avait « oublié qu'elle avait été comédienne ».
Bonus vidéo / Annie Girardot à la cérémonie des césars 1996.
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