Alors que des régions dévastées du Népal restaient toujours inaccessibles dimanche, huit jours après le séisme qui a fait au moins 7.000 morts, un survivant de 101 ans a été extrait des décombres de sa maison par les sauveteurs.
Seulement légèrement blessé, le centenaire Funchu Tamang a été tiré samedi hors des ruines de son habitation dans le district de Nuwakot, au nord-ouest de Katmandou, et transporté à l'hôpital, a annoncé dimanche la police.
Au moins 7.040 personnes ont péri et plus de 14.000 ont été blessées dans le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal le 25 avril, dévastant sa capitale Katmandou et les régions de l'épicentre à 70 kilomètres de la capitale.
Un responsable du Centre national des opérations d'urgence a indiqué dimanche dans la journée que le bilan humain allait "s'aggraver", tandis que le ministre des Finances prévenait que le chiffre définitif "sera beaucoup plus élevé".
"Il reste des villages que nous n'avons pas encore pu atteindre, mais où nous savons que toutes les maisons ont été détruites", a expliqué Ram Sharan Mahat, soulignant que les répliques du séisme susceptibles de provoquer des dégâts supplémentaires étaient "incessantes".
Selon la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FISCR), "certaines villes et des villages dans les districts les plus durement touchés près de l'épicentre ont connu une dévastation presque totale".
Dans le seul district de Sindupalchowk, 40.000 maisons de mortier de boue et de pierres, soit 90% d'entre elles, auraient été réduites en poussière.
Or l'accès à ces zones reste très difficile. Les gravats, l'altitude et la météo réduisent les possibilités d'atterrissage pour les hélicoptères, et les routes sont presque toutes impraticables.
Plus d'une semaine après la secousse, les autorités népalaises n'ont quasiment plus d'espoir de retrouver des rescapés dans les décombres. Des centaines de personnes sont toujours portées manquantes.
"Les opérations de sauvetage se poursuivent, mais la priorité est maintenant d'apporter de l'aide" aux survivants qui n'ont pas encore reçu de secours de première nécessité, a indiqué dimanche le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Laxmi Prasad Dhakal.
De son côté, l'Unicef a exhorté à tout mettre en ?uvre pour éviter l'émergence d'épidémies dans les zones les plus touchées, à quelques semaines de la mousson.
"Les hôpitaux sont débordés, l'eau est rare, des corps sont toujours ensevelis sous les gravats et des gens continuent de dormir dehors. C'est un terrain parfait pour la prolifération de maladies", a dit Rownad Khan, adjoint au représentant de l'organisme spécialisé de l'ONU pour l'enfance.
- Entonnoir administratif -
Des avions chargés de vivres et d'équipements affluent depuis le séisme sur le petit aéroport de Katmandou en provenance du monde entier, mais les ONG se plaignent de procédures interminables.
Mme Amos a regretté les lenteurs de l'administration népalaise pour effectuer le dédouanement de l'aide humanitaire étrangère et indiqué avoir demandé au Premier ministre Sushil Koirala d'alléger la paperasse.
Le directeur de l'aéroport de Katmandou a fait valoir que de gros porteurs avaient été interdits d'atterrir de crainte que l'unique piste ne soit endommagée et ne puisse supporter leur poids. "Tout avion dépassant un poids total de 196 tonnes ne sera pas autorisé à se poser à l'aéroport de Katmandou", a expliqué Prasad Shrestha à l'AFP.
"Il n'y a pas de fissures visibles sur la piste, mais les répliques ont été si nombreuses que nous devons prendre des précautions", a-t-il ajouté.
Par ailleurs les sauveteurs ont récupéré une cinquantaine de corps, dont ceux de six touristes étrangers, dans les environs de Langtang, une région réputée pour ses paysages spectaculaires et ses circuits de trekking.
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