Près de 500 femmes et enfants retenus en otages par Boko Haram dans des conditions "inhumaines" ont été libérés depuis mardi par l'armée nigériane lancée à l'attaque du principal repaire du groupe islamiste dans le nord-est du pays.
Il y a "grand espoir" que d'autres otages seront libérés des "terroristes", a affirmé jeudi le porte-parole des armées, Chris Olukolade, devant la presse à Abuja.
Selon lui, l'armée va désormais "complètement" ratisser la forêt de Sambisa, la zone visée par une campagne de bombardements aériens et où ont été retrouvés les captifs cette semaine.
L'armée a annoncé jeudi la libération de 160 femmes et enfants. Mardi, un autre groupe de 300 captives avait été délivré.
Les otages étaient retenus dans "des conditions très sévères et inhumaines", selon le porte-parole, qui a décrit la forêt de Sambisa comme le "dernier bastion" des insurgés dans le nord-est du pays.
Ces libérations sont "une source de grande réjouissance, mais ce n'est que le sommet de l'iceberg", a souligné Netsanet Belay, directeur de recherche pour l'Afrique d'Amnesty International. Il y a "des milliers de filles et de femmes, de garçons et d'hommes, qui ont été enlevés par Boko Haram", a-t-il rappelé.
Selon Amnesty, environ 2.000 femmes ont été kidnappées depuis le début de 2014 par le mouvement islamiste.
Selon les témoignages recueillis par cette organisation de défense des droits de l'Homme, les filles et femmes enlevées sont soumises notamment au travail forcé et à l'esclavage sexuel.
Certaines ont même été forcées à combattre en première ligne avec les insurgés. Selon une source militaire nigériane, les femmes libérées cette semaine servaient ainsi de "boucliers humains" contre les opérations militaires.
L'armée a publié une série de photos censées montrer certaines des femmes et des enfants libérés. Assis par terre et gardés par des soldats, les ex-otages se trouvaient dans un endroit qui n'a pas été précisé.
Sur une photo, un très jeune enfant semble en état de malnutrition.
- Mettre fin au 'cauchemar' -
Certains espèrent que parmi ces ex-otages se trouvent certaines des 219 lycéennes, dont le rapt à Chibok (nord-est) le 14 avril 2014 avait suscité l'indignation internationale.
Le porte-parole de l'armée de terre, Sani Usman, avait affirmé mercredi qu'aucune des jeunes filles de Chibok ne faisait partie des otages libérées.
Mais le porte-parole des armées, Chris Olukolade, a assuré qu'il était trop tôt pour se prononcer.
Des efforts ont été entrepris pour vérifier les identités des ex-captifs, qui vont d'abord être mis en sécurité, a-t-il insisté.
Jeudi, une captive et un soldat ont été tués et huit otages et quatre soldats blessés lors de l'opération de sauvetage, selon Sani Usman.
L'armée nigériane a "nettoyé plusieurs camps d'entraînement terroristes" durant les opérations militaires de cette semaine et saisi des équipements et des véhicules.
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