Le Oissel Métropole Rouen Normandie Handball, le Quevilly Rouen Métropole, le projet de rénovation du stade Mermoz… Depuis quelques années, la Métropole place ses pions dans le paysage sportif. Elle est même devenue l'interlocuteur privilégié dans le sport d'élite : "Quand l'on veut monter un projet ambitieux, il faut obligatoirement passer par la Métropole", explique un responsable de club sous couvert d'anonymat.
Fédérer, percer, recevoir
Un phénomène de métropolisation du sport né il y a quatre ans. "Le Kindarena était en construction. Il ne pouvait pas y avoir de club résident car les clubs existants n'avaient pas le niveau. J'ai alors voulu créer un club de haut-niveau à l'échelle de l'agglo, se rappelle Bernard Amsalem, président du Oissel MRNHB. Je suis allé voir les clubs concernés, même si ce n'était pas facile, la logique des clochers étant parfois plus forte que la logique des projets." Le Crea Handball, devenu Oissel MRNHB l'an passé, est né. Il regroupe aujourd'hui sept clubs.
En plus de l'avantage sportif, ces rapprochements permettent de concentrer les deniers publics : "J'ai fait le constat d'une perte de ressources des collectivités, les clubs ont intérêt à mutualiser pour ne pas disparaître. Et au lieu de saupoudrer, les collectivités peuvent concentrer leurs subventions." Résultat, la Crea Handball, qui recevait 120 000€ de l'agglo l'an passé, en touche aujourd'hui 200 000 €. Une subvention égale à celle versée par la Métropole à la nouvelle équipe Quevilly Rouen Métropole. Mais d'autres clubs n'ont pas cette chance. Le SPO Rouen Tennis de Table, présidé par Dominique Fache, prépare depuis un an un dossier pour monter une équipe de niveau européen. "Nous sommes aux portes de la Pro A, nous avons un vivier de joueurs de haut niveau et deux potentiels champions d'Europe chez les jeunes. En plus, nos finances sont saines", explique le président. Fort de cette situation, le dirigeant s'est orienté vers la Métropole. En vain : "Nous sommes très déçus, nous ne pouvions pas présenter un meilleur projet." D'autant qu'une subvention accrue accordée par la Métropole n'aurait pas été scandaleuse, l'équipe de Pro B ne touchant aujourd'hui "que" 16 000 € de la collectivité. Reste un espoir : une montée en Pro A qui inciterait la Métropole, qui qualifie le SPOR de "club remarquable", à revoir sa copie.
Un argent public de plus en plus rare
David Lamiray, vice-président de la Métropole en charge des sports rappelle le critère principal pour soutenir significativement une équipe d'élite : "Les clubs doivent porter un projet qui fédère le plus grand nombre." Et l'élu de rappeler la contrainte financière à un moment où "l'argent public se fait de plus en plus rare". Raison de plus pour s'unir. Alors que plusieurs clubs le font depuis longtemps, tel le MDMSA Badminton, d'autres devraient suivre.
Le club d'athlétisme réunissant Mont-Saint-Aignan, Maromme et Rouen pourrait s'unir à celui de Sotteville. "C'est peut-être dans l'ère du temps", glisse David Lamiray. Suffisant pour convaincre la Métropole ?
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