Les sauveteurs ont sorti vivant un adolescent de 15 ans des décombres d'une pension de Katmandou, cinq jours après le séisme meurtrier qui a tué environ 5.500 personnes au Népal et détruit une bonne partie du pays.
Ce miracle offre une rare éclaircie dans un horizon très sombre pour le Népal, les coordinateurs de l'aide ayant prévenu que certains villages très touchés ne pouvaient être rejoints qu'après cinq jours de marche.
Les Nations unies ont lancé un appel urgent aux dons pour les millions de rescapés qui manquent cruellement de vivres, de médicaments et d'eau potable dans la capitale Katmandou et les régions rurales.
De son côté, les autorités népalaises ont annoncé la reprise d'ici la semaine prochaine des ascensions sur l'Everest, une source de recettes cruciales pour le pays, en dépit de l'avalanche déclenchée samedi par le séisme et qui a tué 18 personnes.
Cinq jours après le séisme de magnitude 7,8 qui a fait près de 5.500 morts et des milliers de blessés dans le petit pays himalayen, l'aide humanitaire massive continuait d'affluer jeudi mais des difficultés logistiques ralentissent la distribution aux survivants désemparés, épuisés, menacés par la faim et la soif.
Le miracle du sauvetage de Pemba Lama est intervenu dans un quartier de Katmandou, Gongabu, où l'adolescent était enseveli sous les décombres d'une pension.
"Un garçon de 15 ans a été extrait des décombres d'une pension baptisée Hilton Guesthouse", a dit le porte-parole de la police Kamal Singh Bam.
Des photos montrent l'adolescent recouvert de boue installé sur une civière avec une minerve et une perfusion dans le bras avant d'être emmené en ambulance à l'hôpital.
- Villages à 5 jours de marche -
Ce succès va probablement donner du baume au coeur aux sauveteurs qui ont dû jusque-là travailler dans des conditions compliquées, les répliques du séisme et la pluie rendant difficiles leurs efforts.
Même si ces répliques s'estompent, certaines ont encore été ressenties dans la nuit à Katmandou. La population de la capitale est épuisée et contrainte de survivre largement à l'extérieur.
"Je ne sais pas combien de temps nous allons continuer dans ces conditions. Combien de temps pouvons-nous vivre dans la rue?", lance désespérée Rajina Maharjan depuis une tente installée devant sa maison endommagée, avec son mari, ses beaux-parents et fils de quatre ans.
Des centaines de milliers de personnes ont fui la capitale mais des signes de retour à la vie émergeaient jeudi, certains magasins rouvrant tandis que des vendeurs de légumes reprenaient place sur la place Durbar dévastée.
Devant l'ampleur du désastre, l'ONU a lancé un appel de fonds de 415 millions de dollars pour parer au plus pressé, estimant que 70.000 maisons avaient été détruites et 530.000 endommagées dans 39 des 75 districts du pays.
Le gouvernement a reconnu être dépassé par l'ampleur de la catastrophe, face au séisme le plus meurtrier depuis plus de 80 ans au Népal.
De nombreux villages parmi les plus sévèrement affectés se trouvent dans des régions escarpées de l'Himalaya, d'accès particulièrement difficile.
"Il faudra trois mois pour répondre aux besoins en aide d'urgence, avant de commencer le processus de reconstruction", a affirmé le coordinateur résident des Nations unies pour le Népal, Jamie McGoldrick.
L'ONU et ses donateurs vont dans l'immédiat fournir des tentes à 500.000 sans abri, ainsi que du matériel médical, de l'eau et des équipements sanitaires pour 4,2 millions de personnes.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.