Les Nations unies ont lancé un appel urgent aux dons pour les millions de rescapés du séisme au Népal qui manquent cruellement de vivres, de médicaments et d'eau potable dans la capitale Katmandou et les régions rurales coupées du monde.
Cinq jours après le séisme de magnitude 7,8 qui a fait près de 5.500 morts et des milliers de blessés dans le petit pays himalayen, l'aide humanitaire massive continuait d'affluer jeudi mais des difficultés logistiques ralentissent la distribution aux survivants désemparés, épuisés, menacés par la faim et la soif.
Mercredi, des heurts ont éclaté à Katmandou entre la police antiémeute et des milliers de personnes qui espéraient quitter la ville à bord de cars promis par le gouvernement.
Devant l'ampleur du désastre, l'ONU a lancé un appel de fonds de 415 millions de dollars pour parer au plus pressé, estimant que 70.000 maisons avaient été détruites et 530.000 endommagées dans 39 des 75 districts du pays.
Le gouvernement a reconnu être dépassé par l'ampleur de la catastrophe, face au séisme le plus meurtrier depuis plus de 80 ans au Népal.
De nombreux villages parmi les plus sévèrement affectés se trouvent dans des régions escarpées de l'Himalaya, d'accès particulièrement difficile.
"Il faudra trois mois pour répondre aux besoins en aide d'urgence, avant de commencer le processus de reconstruction", a affirmé le coordinateur résident des Nations unies pour le Népal, Jamie McGoldrick.
L'ONU et ses donateurs vont dans l'immédiat fournir des tentes à 500.000 sans abri, ainsi que du matériel médical, de l'eau et des équipements sanitaires pour 4,2 millions de personnes.
- Villages à 4 jours de marche -
Dans son dernier rapport sur la situation, l'ONU souligne que les opérations de recherche et de secours (SAR) sont encore très limitées en dehors de Katmandou.
"Certains villages ne peuvent être atteints qu'à pied, parfois à quatre à cinq jours de marche. Les quantités d'essence pour transporter les équipes SAR sont limitées", indique-t-il.
"Il faut donner la priorité à la restauration des infrastructures de communications, la gestion des victimes et l'aide d'urgence dans les zones reculées."
5.489 personnes ont été tuées au Népal depuis le séisme survenu samedi et environ 8.000 personnes blessées, selon un bilan encore provisoire.
Selon l'ONU, huit des 28 millions d'habitants de ce pays ont été affectés par la catastrophe, dont 1,7 million d'enfants.
Mais l'organisation a également souligné que le Népal ne souhaitait plus accueillir d'équipes de secours étrangères, jugeant leur nombre suffisant.
"Ils estiment avoir assez de moyens pour faire face aux besoins immédiats de recherche et de secours", a dit mercredi Jamie McGoldrick à l'AFP.
"Les autorités népalaises sont débordées, clairement l'aide humanitaire arrive de toutes parts et pour un tout petit pays comme celui-la c'est vraiment très difficile d'arriver à tout mettre en place", a confirmé l'ambassadrice de France au Népal, Martine Bassereau.
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