Lors de cette marche silencieuse, qui s'est déroulée dans le quartier de l'Eure, où habitait la victime, jusqu'au muret qu'il avait escaladé avant d'être fauché par un train, les participants portaient des T-shirts blancs avec sa photo et une banderole où était écrit "parti trop tôt", selon les organisateurs. Des fleurs ont été déposées au pied du muret enjambé par le jeune homme.
Ce dernier, Karim, était le deuxième d'une fratrie de dix enfants dont sept filles, nés d'un père kabyle algérien et d'une mère française, a expliqué à l'AFP sa soeur, Karima.
Selon la jeune femme, son frère était "très aimé et toujours prêt à rendre service dans le quartier". Sorti de prison en 2011, il était "angoissé" de devoir y retourner pour purger une peine concernant des faits commis lorsqu'il était mineur, a-t-elle déclaré. "Il envisageait de se rendre cet été, car il n'avait plus d'existence légale et il se rendait compte que sa vie était bloquée (en raison de cette condamnation).
Mais il voulait s'assurer auparavant que tout aille bien pour nous tous et pour notre père, âgé de 83 ans", a-t-elle dit. "Il s'était remis dans une vraie dynamique", a-t-elle affirmé.
"Karim avait été condamné à neuf reprises pour vols avec effraction et cela fait deux ans qu'il était recherché", avait déclaré jeudi à la presse Francis Nachbar, le procureur de la République du Havre.
Selon le magistrat, le jeune homme, à l'endroit où il se trouvait, n'a vraisemblablement pas entendu le train arriver et le conducteur du convoi, déjà lancé à 125 km/h, n'a pu l'éviter.
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