De violentes répliques ont secoué dimanche le Népal et sa capitale Katmandou, déjà très durement éprouvés, au lendemain du séisme dévastateur qui a fait plus de 2.200 morts, tandis que la communauté internationale accélère son assistance au pays himalayen.
La secousse la plus forte a atteint la magnitude 6,7 dans une zone située au nord-ouest de Katmandou, non loin de la frontière chinoise, selon l'Institut américain de géophysique (USGS).
Elle a été ressentie jusqu'au mont Everest, où elle a déclenché de nouvelles avalanches, selon des alpinistes sur place.
"On vient juste d'avoir notre plus forte réplique jusqu'à présent ici au camp de base de l'Everest. Plus petite que la secousse originelle, mais le glacier a tremblé et avalanches", a tweeté un alpiniste, Jim Davidson.
Selon la police népalaise, le tremblement de terre de magnitude 7,8 a fait 2.152 morts et 4.629 blessés au Népal même - le plus meurtrier depuis 80 ans.
En Inde, les autorités ont fait état de 57 morts, en majorité dans l'Etat oriental du Bihar. Dix-sept personnes ont trouvé la mort au Tibet, selon la presse officielle chinoise. Le tremblement de terre a aussi touché le Bangladesh.
Ce bilan est susceptible de grimper et les agences humanitaires sur place ont toujours le plus grand mal à évaluer l'ampleur des destructions et des besoins.
"Nous avons déployé toutes nos ressources pour les opérations de recherche et de secours", a affirmé le porte-parole de la police nationale, Kamal Singh Bam.
"Nous avons dépêché des hélicoptères dans les zones reculées. et nous fouillons les décombres des immeubles effondrés pour voir s'il y a des survivants", a souligné M. Bam.
Selon l'USGS, le séisme s'est produit à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou. Les secousses ont duré entre 30 secondes et deux minutes à l'heure de midi samedi.
- Des centaines d'immeubles rasés -
A Katmandou, nombre d'habitants ont été contraints de passer la nuit dehors, dans la rue ou sous des tentes de fortune, malgré le froid.
Des centaines d'immeubles ont été rasés et une partie de la ville est privée d'électricité. Le choc a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale. Une dizaine de corps ont été extraits des ruines, selon un photographe de l'AFP.
Des neuf étages de cette tour blanche surmontée d'un minaret de bronze, datant du XIXe siècle, ne restaient que des décombres, selon les images des télévisions.
"Nous n'avons pas dormi de la nuit. Et comment aurait-on pu ? Le sol n'a pas arrêté de trembler. Il nous reste à prier que cela cesse pour que nous puissions rentrer chez nous", implore un jeune banquier de Katmandou, Nina Shrestha.
Les hôpitaux de la ville sont remplis de blessés, souffrant de multiples fractures des membres et autres traumatismes.
"L'électricité est coupée. Les systèmes de communication sont encombrés les hôpitaux bourrés à craquer et manque de place pour accueillir les cadavres", a déclaré à l'AFP la responsable régionale d'Oxfam, Helen Szoke.
Le séisme a coupé des voies rapides dans la capitale et provoqué des dégâts à l'aéroport international de Katmandou, qui a été fermé "pour raisons de sécurité".
La Croix-Rouge s'inquiète du sort des villageois des zones rurales isolées proches de la zone de l'épicentre.
"Nous anticipons des pertes en vies humaines et des destructions considérables", a averti Jagan Chapagain, directeur pour l'Asie-Pacifique de la Fédération internationale des sociétés de Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). "Les routes ont été endommagées ou bloquées par des coulées de boue. Les communications sont rompues, ce qui nous empêche d'entrer en contact avec les branches locales de la Croix-Rouge et d'obtenir des informations crédibles".
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